lundi 15 juillet 2013

Once upon a time


Aujourd'hui, je reviens vous voir avec une série télé américaine, et oui, ce sont ceux qui font les meilleurs programmes. Cette fois-ci c'est Once upon a time qui sera mise à l'honneur. Contrairement à Mistresses US, cette série a déjà vu sa première saison diffusée sur M6 mais j'ai tellement de choses à en dire qu'un article était nécessaire. Pour des raisons de longueur, le titre de la série sera souvent réduit à OUaT pour aller plus vite.

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Quel est le principe de cette série ? Simple, il faut se fier à son titre. Once upon a time veut dire il était une fois si on traduit cette expression et où entend-on cette expression ? Facile ! Au début des contes de fées ! Voici donc l'univers dans lequel nous plonge cette série, celui des contes de fées les plus connues de notre enfance mais en version beaucoup plus mature, parfois aussi beaucoup plus violente. Cette série est aussi bien accessible aux inconditionnelles des Disney, qu'aux personnes connaissant les contes et mythes dont cette série s'inspire (les frères Grimms, Hans Andersen, Lewis Carol, Charles Perrault pour les contes, le cycle des légendes arthuriennes et la mythologie grecque), qu'aux personnes n'y connaissant rien.

Actuellement cette série compte deux saisons diffusées aux USA, une en France, la troisième vient tout juste de commencer à tourner au Canada, du côté de Vancouver, une ville propice pour le tournage de nombreuses séries comme Smallville il y a quelques années.

Regardons de plus près qui se cache derrière cette superbe série. Edward Kitsis et Adam Horowitz en sont les créateurs, pour ceux qui n'auraient jamais entendu leurs noms, si je vous dis Lost, cela vous parle peut être un peu plus. Ils ont travaillé sur cette série avec J.J. Abrams. Cela leur donne de sérieuses références en matière de mystère. A cela se rajoute un excellent compositeur Mark Isham qui a fait entre autre la musique de Save the last dance, l'Enfer du devoir, Blade ou encore Point Break.

Passons maintenant au casting des principaux acteurs d'abord qui comprend des noms que certains connaissent : Jennifer Morrison (bien connue pour son rôle d'Allison Cameron dans Dr House), Joshua Dallas (qui a joué dans Thor, le rôle de Fandral), Ginnifer Goodwin (qui a joué dans Le sourire de Mona Lisa aux côtés de Julia Roberts, Kirsten Dunst et Julia Stiles), Lana Parilla (qui a joué pendant une saison dans Spin City), Jared Gilmore (qui jouait dans Mad men avant d'arriver sur OUaT), Robert Carlyle (l'ombre Durza dans le film Eragon). Ces acteurs là sont présents à tous les épisodes.

A ceux-là se sont greffés d'autres acteurs récurrents durant la première saison mais plus par la suite pour certains : Jamie Dornan (vu dans Marie-Antoinette de Sophia Coppola), Raphael Sbarge (vu dernièrement dans Rizzoli and Isles ou Castle), Giancarlo Esposito (connu pour son rôle de Gus Fring dans Breaking Bad), Anastasia Griffith (vu dans Damages), Meghan Ory (vu dans True Justice de Steven Seagal), Emilie de Ravin (que l'on a vu dans Roswell et Lost).

Meghan et Emily deviennent des actrices régulières durant la saison 2. Le personnage d'Anastasia disparait, celui de Jamie Dornan est tué, celui de Giancarlo n'apparaît pas dans la saison 2.

Durant la saison 2, de nouveaux acteurs ont fait leur apparition comme réguliers : Jamie Chung (que l'on a vue dans Sucker Punch), Sarah Bolger (connu pour son rôle dans les Tudors), Barbara Hershey (dernièrement on l'a vu dans le rôle de la mère de Natalie Portman dans Black Swan), Colin O'Donoghue (il a joué dans Le Rite aux côtés d'Anthony Hopkins).

A ceux-ci s'ajoutent des acteurs récurrents : Michael Raymond-James (il a tenu le rôle de René Lenier dans True Blood), Ethan Embry (vu dans Dragnet) et Sonequa Martin-Green (vu dans The Good Wife et surtout Walking dead).

On ajoute à eux les acteurs récurrents des deux saisons : Eion Bailey (vu dans Band of brothers), David Anders (que l'on a vu dernièrement dans Arrow ou encore dans le rôle de Sark dans Alias), Lee Arenberg (Pintel dans les Pirates des Caraïbes), Keegan Connor Tracy (vu dans Jake 2.0 et plus récemment dans Battlestar Galactica), Alan Dale (vu dans Priest, regardez mon article sur le film), Beverly Elliott (biographie trop longue !), Tony Amendola (Bra'tac dans Stargate SG-1), Sebastian Stan (vu dans Gossip Girl) et Dylan Schmid (peu connu avant son apparition dans OUaT).

Ce fut long mais je pense que je n'ai oublié personne, si c'était le cas, désolée par avance. Maintenant que les présentations sont faites avec le casting, nous allons pouvoir passer aux personnages et à l'histoire de la série.

Once upon a time, ça parle de quoi ? Une méchante reine a un jour décidé de ruiner les fins heureuses de tous les contes de fées que nous connaissons et de transporter tous les personnages de ces oeuvres dans le monde réel à Storybrooke, Maine. Cela sous-entend qu'il y a un univers parallèle où tous ces personnages vivaient ensemble et que la magie présente sur ces terres est très puissante.

Mais pour que vous compreniez ce qu'il se trame à Storybrooke, Maine, lieu principal de l'intrigue, il faut d'abord que je vous dise qui est qui, ce qui risque d'être un poil long. Sachez que pour la liste qui suit, vous trouverez le nom de l'acteur/actrice, le nom de son personnage à Storybrooke et le nom de son personnage dans le monde féerique. Certains d'entre eux n'ont d'existence que dans un seul monde, vous les identifierez facilement.
  • Jennifer Morrison : Emma Swan
  • Joshua Dallas : David Nolan/James - Le prince charmant - Charmant
  • Ginnifer Goodwin : Mary-Margaret Blanchard/Blanche-Neige
  • Lana Parilla : Regina Mills/La méchante reine de Blanche-Neige
  • Jared Gilmore : Henry Mills
  • Robert Carlyle : M. Gold/Rumpelstilskin - La bête - Le crocodile

  • Jamie Dornan : Graham/Le chasseur
  • Raphael Sbarge : Archibald "Archie" Hopper/Jiminy Crickett
  • Giancarlo Esposito : Sydney Glass/Le génie d'Agrabah - Le miroir magique
  • Anastasia Griffith : Kathryn Nolan/La princesse Abigail
  • Meghan Ory : Ruby/Scarlett, le petit chaperon rouge
  • Emilie de Ravin : Lacey/Belle

  • Jamie Chung : Mulan
  • Sarah Bolger : Aurore
  • Barbara Hershey : Cora (la mère de Régina)
  • Colin O'Donoghue : Le capitaine Crochet

  • Michael Raymond-James : Neal/Baelfire (le fils de Rumpelstilskin)
  • Ethan Embry : Greg Mendell
  • Sonequa Martin-Green : Tamara

  • Eion Bailey : August W. Booth/Pinocchio
  • David Anders : Dr Whale/Dr Frankenstein
  • Lee Arenberg : Leroy/Rêveur puis Grincheux
  • Keegan Connor Tracy : Mère supérieure/La fée bleue
  • Alan Dale : Albert Spencer/Le roi George
  • Beverly Elliott : Granny/La veuve Lucas
  • Tony Amendola : Marco/Gepetto
  • Sebastian Stan : Jefferson/Le chapelier fou
  • Dylan Schmid : Baelfire (enfant)

Concrètement, la série et ses deux saisons présentent deux objectifs différents. Durant la première saison, l'objectif est pour Emma Swan, l'héroïne de croire en ce que son fils Henry lui rabâche depuis le début de la saison, toutes les personnes présentent à Storybrooke sont en réalité des personnages de contes de fées qui ont été catapultés aux USA sans aucun souvenir de qui ils étaient avant et surtout qui sont bloqués dans le temps depuis 28 ans. Il essaye de lui faire comprendre également que Mary-Margaret sa colocataire et David Nolan sont en réalité ses parents biologiques et qu'ils l'ont abandonné à la naissance afin de la protéger du mauvais sort lancé par la méchante reine.

Durant la saison 2, l'objectif est bien différent car Emma va finir par croire à tout ce que son fils lui dit, elle est l'élue et elle brise le mauvais sort lancé par Regina par un vrai baiser d'amour (et oui on est par moment chez les bisounours, mais c'est ce qu'on aime dans les contes de fées). Après des retrouvailles entre les différents personnages, de nouveaux problèmes arrivent à Storybrooke, Emma découvre le pays des contes de fées en y étant catapulté par mégarde. Elle découvre ce qu'aurait pu être sa vie et doit apprendre à vivre avec. De retour aux USA, bon nombre des personnages de conte de fées formulent le désir de rentrer chez eux mais un grand danger guette Storybrooke et certains personnages en particulier sont visés.

Je n'irais pas plus loin sur ce qu'il se passe dans les deux saisons déjà produites et diffusées car ce serait du vrai spoiler et vous annoncer la fin alors que vous ne connaissez pas le début serait un sacrilège et une honte pour la fan que je suis.

Pourquoi regarder cette série ? Pour pleins de raisons, la première pour son casting qui est impressionnant, la deuxième pour l'histoire. Je ne vous ai donné qu'un très léger aperçu de ce qu'il se passe dans la série mais dites-vous que tout y est compliqué, imbriqué et solutionné à un moment ou un autre. Un problème posé dans la première saison peut trouver sa solution dans la deuxième.

La troisième raison et probablement la principale est parce que l'histoire n'est pas figée à Storybrooke. Tout au long des deux saisons, on alterne entre des scènes à Storybrooke faisant avancer l'intrigue générale de l'épisode voir de la saison et des scènes du passé des différents personnages souvent en relation avec ce qu'il se passe dans le temps présent.

Après on peut également parler des costumes qui sont juste à couper le souffle pour tous les personnages et principalement pour la méchante reine qui porte des corsets qui doivent la comprimer.  Le pays des contes de fées est tiré du monde médiéval-fantastique et c'est plutôt fidèle à ce que l'on peut voir un peu partout. Les effets spéciaux sont vraiment pas mal même si par moment c'est relativement flagrant surtout lorsqu'il manque de la profondeur de champ mais on s'en fiche tellement ce qui se passe est important. La musique est également assez fantastique.

Bref, il y a tous les éléments pour faire une excellente série qui devrait durer encore un petit moment au vu des taux d'audience plus que satisfaisants.

En espérant vous avoir donné envie de regarder cette série,

Aenaria

dimanche 14 juillet 2013

Fleur de tonnerre - Jean Teulé


Aujourd'hui, petite review du dernier livre de Jean Teulé, Fleur de tonnerre, que je viens de terminer. Mais avant cela et comme j'ai pu le faire auparavant, un petit retour sur pourquoi ce livre et qui est cet auteur.

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Ce n'est pas le premier livre que j'ai l'occasion de lire de cet auteur. En effet, le premier que j'ai pu lire était Charly 9, un roman historique retraçant la descente aux enfers d'un roi de France qui, parce qu'il avait suivi l'ordre de sa mère, Catherine de Médicis, de perpétrer le massacre de la Saint-Barthélémy, sombra dans la folie allant jusqu'à courser le lapin dans le Louvre.

Ce premier livre de Jean Teulé fut pour moi une excellente surprise, une lecture distrayante et informante, comme j'aime dans les romans historiques et que je pourrais placer dans la veine des livres de Christian Jacq (dont j'aurais l'occasion de vous parler plus tard sur ce blog). Chose intéressante à noter : ce livre m'a été offert et donc je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en le lisant. Je ne peux que remercier la personne qui me l'a offert car maintenant je suis cet auteur (encore un).

Ce qui était vraiment bien développé dans ce livre c'était l'aspect psychologique du roi de France qui passe d'un jeune roi qui n'avait que faire des choses de l'état, qui écoutait sa mère et ses pairs pour les décisions importantes et qui préférait les parties de chasse à un roi qui perd complètement la tête, délaissant son royaume et qui entendait la voix de toutes les personnes tuées durant la Saint-Barthélémy la nuit dans son sommeil. Le avant-après est extrêmement bien écrit, historiquement les évènements se tiennent, les personnages historiques importants sont présents, bref, un très bon travail de fond a été effectué avant l'écriture de roman.

J'ai par la suite fait l'acquisition du roman Le Montespan qui comme son nom l'indique par de Montespan mais pas seulement Madame de Montespan mais surtout de son mari car l'histoire est centré sur lui, un personnage que l'histoire a oublié. Au départ, Mme de Montespan était une femme amoureuse de son mari, une bonne mère jusqu'à ce qu'elle entre dans certains cercles d'intimes de Louis XIV. Elle chercha à rejoindre le pouvoir et finit dans le lit du roi ce qui énerva profondément son mari, du moins au début, devenant le plus grand cocu de France. Il était fou amoureux de sa femme, il tenta de la récupérer mais l'attraction du roi sur Madame de Montespan était bien trop forte. Il finit au plus bas de l'échelle sociale avec ses yeux pour pleurer une femme qui ne reviendrait pas.

Encore une fois, ce roman était très bien documentée, parfois un peu fantasque mais c'est un roman historique et non un livre écrit par un historien. Pour avoir une somme d'information la plus complète possible, il faut lire Louis XIV de François Bluche, un pavé de 1 000 pages qui parle de toute la vie du roi soleil. Certains passages très croustillants et très drôle du livre tournant en ridicule Monsieur de Montespan sont probablement arrivés mais pas en ces termes.

Maintenant une petite présentation de notre auteur. Jean Teulé a commencé sa carrière à l'Echo des savanes, une revue de bande dessinée fondée par Gotlib (Fluide glacial), Bretécher (Agrippine) et Mandryka (publications dans Spirou) avant de voler de ses propres ailes en adaptant le roman Bloody Mary en BD, ce qui lui valut un prix au festival internationale de la bande dessinées d'Angoulême de 1984. Il va continuer la bande dessinées encore quelques années puis à partir des années 1990, il se lance dans l'écriture de roman dont les plus connues sont Le Magasin des suicides, Le Montespan, Charly 9 et Fleur de tonnerre.

Voyons donc son dernier ouvrage de plus près. Fleur de tonnerre est un roman qui se déroule entre le début et le milieu du XIXè siècle. Il raconte l'histoire de la plus grande sérial killeuse de tous les temps. L'intrigue se déroule en Bretagne, terre de superstition et où l'Ankou, la personnification de la mort avec sa grande faux, est présente partout. Helène Jegado, l'empoisonneuse, avait peur de l'Ankou à tel point qu'elle va devenir son incarnation pour ne plus avoir peur.

Empoisonneuse que j'ai écrit, et oui, cette femme blonde aux yeux bleus, au corps de rêve, sachant satisfaire les désirs des hommes et sachant faire la cuisine à merveille, avait comme poison fétiche la reusenic' h, comprenait ici de l'arsenic ou de la mort-aux-rats. Cette langue que j'ai utilisé pour parler de l'arsenic est tout simplement du breton. L'auteur utilise à plusieurs reprises la langue originelle de la région afin de nous plonger un peu plus dans l'ambiance. Rassurez-vous, il y a toujours la traduction !

Ainsi donc cette femme va tuer sans raison apparente, si ce n'est le fait qu'elle est possédée par l'Ankou, les propres membres de sa famille, des femmes, des hommes, des enfants, des curés, des nonnes, bref tout le monde y passe sans exception, peu importe sa classe sociale ou son statut. On sent quand même qu'au fil des pages la pauvre Hélène commence à virer schizophrène, ne sachant plus si la vie qu'elle même est réel ou non.

De Plouhinec à Rennes en passant par Bubry, Séglien, Trédarzec, Guern, de nouveau Bubry, Locminé,  Auray, Pontivy, Hennebont, Lorient, Ploemeur, Port-Louis, de nouveau Plouhinec (sa ville natale) et enfin Vannes, cette histoire est un véritable itinéraire meurtrier qui finit donc à Rennes sur l'échafaud avec Hélène perdant la tête.

Ce n'est que parce qu'elle commettra deux meurtres dont un raté sur le personnel de son employeur, un professeur de droit, qu'elle sera confondue pour ses trois crimes par les médecins de la ville qui alerteront les autorités afin de la faire arrêter. Le procès est malheureusement eclipsé par les évènements de Paris en 1851 (le coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III) et ressemble à une vaste farce où l'accusation n'est pas capable d'aligner le nom de toutes les victimes d'Hélène. Son propre avocat va la qualifier de monstre de la nature, la mettant au même niveau d'incompréhension que le vent, la neige ou la galaxie.

J'ai apprécié ce livre du début à la fin même si après les premières pages, je me demandais où l'auteur allait nous mener. Un livre de moins de 300 pages qui est très bien documenté sur cet affaire, on ne peut qu'apprécier surtout pour le petit rebondissement de la fin. Je finirais cet article en citant les propos utilisés pour qualifier Hélène lors de son procès et qui sortirent de la bouche de son propre avocat : "Pour elle, notre échelle morale n'existe plus. Ma cliente, appartenir à l'humanité ?... Prenez garde, vous calomniez l'humanité !"

En espérant vous avoir donné envie de lire ce livre,

Aenaria

samedi 13 juillet 2013

Michael Jackson


Comment faire un blog sur ce que j'écoute sans parler de l'artiste que j'aime le plus et qui nous a malheureusement quitté trop tôt à savoir Michael Jackson, le King of Pop. Voici quelques chiffres qui vous prouveront à quel point c'était un immense artiste : 40 ans de carrière, 12 albums (dont 4 méconnus du grand public), 3 best of, 2 rééditions, 2 collections et 1 album posthume, plus de 240 récompenses (avec les Jackson Five et en solo), 2 étoiles sur le Walk of Fame (en groupe et en solo), pratiquement 1 milliard de copies vendues de tous ses albums et surtout Thriller, l'album le plus vendu dans le monde avec plus de 60 millions de copies. Faisons donc un petit retour sur cet incroyable artiste.

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Parler de Michael Jackson sans parler des Jackson Five serait un véritable sacrilège car c'est au sein de ce groupe qu'il a fait ses premières armes de chanteur. A l'âge de 11 ans, il intègre le groupe qui est formé de ces grands frères Jermaine, Tito, Jackie et Marlon en tant que chanteur et ce fut la révélation au grand public. Une première signature à la Motown (un label musicale produisant les plus grands noms de la musique noire : Diana Ross et les Supremes, Stevie Wonder, The Pointer Sisters ou encore Marvin Gaye) et les voilà qui enchaîne les tubes à commencer par I want you back en 1970 puis ABC et I'll be there la même année.

En parallèle de cette carrière avec ces frères, la maison de disque reconnaît le talent indéniable de Michael et il enregistre son premier album solo qui paraît en 1972, Got to be there. Suis ensuite la même année l'album Ben dont la chanson éponyme deviendra son premier n°1 en solo. Puis, il sortira deux autres albums solo Music and me en 1973 et Forever, Michael en 1975 mais le succès ne sera pas au rendez-vous contrairement aux deux premiers albums.

L'année 1976 signe un tournant dans la vie musicale de Michael Jackson et de ses frères puisqu'ils vont changer de maison de disque - passant de la Motown à Epic Records -, changer de nom de scène - passant de "The Jackson Five" à "The Jacksons" - et changer un membre du groupe - Jermaine est remplacé par le plus jeune frère Randy. Ils avaient exprimé le désir de composer eux-mêmes leurs musiques et d'écrire leurs chansons ce que la Motown n'autorisait pas.

Avec plus de liberté artistique arrive un nouvel album du groupe en 1978, Destiny, qui comprend notamment Blame it on the boogie et Shake your body (Down to the ground). Michael, avec l'aide de Quincy Jones va voler de ses propres ailes à travers le premier album solo connu du grand public, Off the wall. De cet album sortira 4 tubes : Rock with you, Don't stop 'til you get enough, She's out of my life et Off the wall. Michael pensait que les retombés seraient plus importantes pour cet album solo, du coup, il continue sa carrière avec ses frères. Ainsi en 1980 sort l'album Triumph avec les tubes Lovely One et Can you feel it dont le clip fut imaginé par Michael.

Il nous faudra attendre le 1er décembre 1982 pour voir la sortie du plus grand album de tous les temps, Thriller. Cet disque contenait 9 chansons dont 7 furent sortis en single : The girl is mine (en duo avec Paul McCartney), Billie Jean (Petite anecdote : dans le clip on voit le sol qui s'illumine alors que Michael avance dessus. Il se trouve que le jour du tournage, il y avait seulement 5 cases qui fonctionnait, MJ a complètement improvisé la chorégraphie), Beat it (qui est basé sur l'histoire de West Side Story du moins dans le clip avec l'affrontement de deux bandes et dont le rif à la guitare a été fait gratuitement par Van Halen), Wanna be startin' something, Human nature, P.Y.T. (Pretty Young Thing) et enfin Thriller.

Il est temps pour moi de faire un petit aparté sur Thriller et surtout sur le clip qui va avec cette chanson. Ce fut le premier clip qui dura 14 minutes (et oui, pour la version complète) et plus important encore, ce fut le premier clip d'un chanteur afro-américain à être diffusé sur MTV. Cette vidéo a crée une chorégraphie que beaucoup de monde est capable de recopier, la thriller danse ou la thriller walk. D'ailleurs, pour l'anecdote, Jennifer Garner, Mark Ruffalo et tout le casting de 30 ans sinon rien dansa sur cette chanson durant le film.

En mai 1983, la Motown fête ses 25 ans et Michael et ses frères sont de la partie. Ce fut au cours de cette soirée que MJ fit le moonwalk pour la première fois. Par la suite, ce pas de danse va devenir une de ses marques de fabriques mais il faut savoir qu'il ne l'a pas inventé. Il a récupéré ce pas que ces petits voisins de quartiers faisaient et l'a accéléré pour lui donner la forme que l'on connaît. Ce pas a enthousiasmé la foule présente et également celle devant sa télé. Fred Astaire, le grand Fred Astaire en personne a appelé MJ pour le féliciter et lui a envoyé un télégramme avec ces quelques mots : "Je suis un vieil homme, j'attendais la relève. Merci." Pour ceux qui ne sauraient pas qui été Fred Astaire c'était un dieu de la danse qui a participé à la Mélodie du bonheur (1946), Entrons dans la danse (1949) ou encore Mariage royal (1951).

L'année 84 signe la fin de la collaboration des frères Jackson avec leur dernier album, Victory, sur lequel MJ n'interprète qu'une seule chanson, un duo avec Mick Jagger (chanteur des Rolling Stones), State of shock. A signaler que la dernière apparition sur scène du groupe date de 2001, pour deux concerts au Madison Square Garden en l'honneur des 30 ans de carrière solo de Michael.

En 1986, Michael Jackson, qui est resté un véritable enfant, participe au film Capitaine Eo, un film en 3D filmé par George Lucas et réalisé par Francis Ford Coppola pour les parcs d'attractions Disney. Ce court-métrage de 17 minutes raconte l'histoire du capitaine Eo qui doit délivrer un cadeau à une princesse alien qui est laide. Il finit par lui dire qu'il peut voir sa beauté intérieure mais pour cela, elle doit chanter pour la voir aussi. Elle refuse et Michael fait ce qu'il sait faire de mieux : danser et chanter (We are here to change the world - Another part of me). J'ai eu l'occasion de voir ce spectacle en 1995 à Disneyland Paris. C'était magique.

Après le succès de l'album Thriller vient Bad. On sent dans la musique de Michael une vraie différence, sa voix a changé, elle est plus rocailleuse, moins jeune, ses musiques sont plus rythmées, presque électriques. Certes cet album est un gros succès (39 millions de copies vendus dans le monde) mais il est moindre que Thriller alors qu'il y a plus de chanson numéro au Billboard américain. 9 singles pour un album de 11 chansons, not bad !

Ainsi, les singles sortirent dans l'ordre de l'album : I just can't stop loving you (un duo qui a connu une version française magnifique, Je ne veux pas la fin de nous), Bad (dont le clip dure 18 minutes et produit par Martin Scorsese), The way you make me feel, Man in the mirror (clip qui utilise des images d'archives pour dénoncer la faim dans le monde entre autre chose), Dirty Diana, Another part of me, Smooth criminal (avec un de ces trucages les plus célèbres, les chaussures bloquées par un clou dans le sol), Leave me alone (qui est un moyen pour Michael d'exprimer son ras-le-bos de voir son nom bafoué dans les tabloïds) et Liberian girl.

4 ans après la sortie de Bad, Michael présente un nouvel album, Dangerous. 14 chansons composent cet album et 9 furent sorties en singles : Black or white (qui utilise une technique de morphing innovante à la fin du clip et avec la participation de Macaulay Culkin, le garçon de Maman j'ai raté l'avion), Remember the time (avec la participation d'Eddie Murphy et d'Iman dans le clip à la mode égyptienne), In the closet (avec la voix de la princesse Stéphanie de Monaco et la participation de Naomi Campbell dans le clip), Who is it, Jam (avec la participation de Michael Jordan dans le clip), Heal the world (nom de sa fondation pour la protection des enfants dans le monde), Give in to me (avec la participation de Slash, guitariste des Guns N' Roses), Will you be there (qui servira de générique au film Sauvez Willy) et Gone too soon qui a été écrite pour Ryan White, un enfant mort du SIDA.

Le 31 janvier 1993, Michael a le privilège d'être invité à chanter durant la mi-temps de l'évènement sportif le plus médiatique aux USA : le Superbowl. Pour le numéro XXVII, MJ nous fera un medley de Jam, Bille Jean, Black or White et Heal the world. Il nous fera preuve encore une fois de son talent de chanteur mais aussi de danseur en faisant une entrée en toaster (MJ est sous la scène et il est propulsée dessus avec un système de ressort), le moonwalk, le spin (un ou deux tours sur lui-même) et aussi le leg kick ou leg throw (mouvement qui balance la jambe à demi-plié en avant). La foule ne se trompe pas en affluant devant la scène.

En 1995, MJ sort son premier double album, HIStory : Past, Present and Future - Book 1 et il fait une nouvelle fois très fort car c'est le double album le plus vendu au monde avec plus de 25 millions de copies. Ce double album se compose d'un premier CD, HIStory Begins, un best-of avec toutes les chansons (ou presque) que j'ai pu citer précédemment, et d'un second CD, HIStory Continues, avec des chansons inédites dont 6 sortiront en single : Scream (en duo avec sa soeur Janet), You are not alone (où l'on voit sa femme, Lisa Marie Presley, la fille d'Elvis Presley), Earth song (avec des images d'apocalypse qui dénoncent l'abus de l'homme sur la nature avec les guerres, les famines et la déforestation), They don't care about us (Qui a connu deux versions du clip. La plus connue, réalisée par Spike Lee, étant celle où il se trouve au Brésil entouré de pleins de personnes tapant sur des bidons métalliques. La moins connue, la seconde version, ou Michael est un prisonnier qui contamine les autres détenus dans sa rébellion, les détenus étant joué par de vrais prisonniers, cette version sera censurée dans de nombreux pays.), This time around et Stranger in Moscow.

La maison de disque dictant ce que Michael devait faire, il prépara un album de remix, Blood on the dance floor, HIStory in the mix, sorti en 1997. Il n'était vraiment pas emballé à l'idée de sortir cet album avec seulement 8 remixes et 5 titres inédits : Blood on the dancefloor, Morphine, Superfly sister, Ghosts et Is it scary. Certes, c'est loin d'être le meilleur album de MJ mais une excellente chose en est sorti : le court-métrage intitulé Ghosts qui dure 40 minutes et qui réunit trois chansons de cet album à savoir Ghosts, Is it scary et 2 Bad (un remix de Bad). Chose intéressante à noter, le scénario de ce petit univers a été écrit par Stephen King et est régulièrement diffusé pour Halloween de par son histoire que l'on classer dans les histoires effrayantes.

Il faudra ensuite attendre 4 ans pour voir un nouvel album de Michael intitulé Invicible. Il se classe rapidement premier de tous les charts malheureusement Sony et MJ ont quelques mésententes et la promotion de l'album tourne court pour voir seulement 3 singles de cet album sous forme de clip : Cry, Butterflies et l'énormissime You rock my world. Le clip qui accompagne ce premier single de l'album est juste monumental de part le casting qui prend part au tournage : Chris Tucker, Billy Drago, Michael Madsen et Marlon Brando. C'est du très grand MJ à tout point de vue et ces grands acteurs ne font que rendre la performance et le clip encore plus magnifique.

Entre 2001 et 2009, aucun album nouveau ne sortira de la maison de disque à part des best-of et la version anniversaire de Thriller. Le meilleur des albums sortis durant cette période est probablement le King of Pop puisque ce sont les fans qui ont décidé pour une vingtaine de pays dont la France des chansons qui figureraient sur les deux premiers CDs de la compilation, le troisième étant composé de remix. Les listes varient peu d'un pays à un autre mais cette part d'interactivité a énormément plus aux fans, moi y compris.

Le 5 mars 2009, Michael fait une annonce pour ses derniers concerts, le This is it shows, se déroulant à l'O2 Arena à Londres. Cette annonce est considéré comme une bombe dans le monde de la musique car au vue du nom des concerts, on sent que c'est la fin de MJ et il veut le faire dignement. Il avait dit dans une interview qu'il se sentait en vie seulement lorsqu'il performait sur scène et qu'il donnait du plaisir à son public. Il avait envie de ressentir cela une dernière fois avant que sa santé précaire ne l'empêche de le faire.

Malheureusement, le 25 juin 2009, Michael Jackson meurt d'une overdose de médicament. Je ne vais pas refaire ici le procès de son médecin, ce n'est pas le sujet de cet article. Kenny Ortega, le chorégraphe du This is it shows, va réaliser un documentaire montrant les répétitions du concert avec un MJ gérant tout, la musique, la danse, sachant exactement ce qu'il voulait, étant proche de ses musiciens et surtout étant en forme, assurant sur tous les plans.

A titre posthume, This is it est sorti et s'est vendu à plus de 5 millions de copies dans le monde. Il a été annoncé par la suite que nous aurions le droit à 5 albums de chansons inédites de MJ. Il faut savoir que MJ avait enregistrés selon certaines estimations plus de 1500 chansons qui n'ont jamais vu la lumière du jour et qui sont la propriété de sa maison de disque, Sony. Le premier de ces albums est sorti en 2010 et s'intitulait simplement Michael. En 2012, dernier rebondissement musical avec la sortie d'un album anniversaire, le Bad 25, comprenant le Bad Tour enregistré à Wembley mais également de l'album original, de chansons inédites comme Je ne veux pas la fin de nous, la version française de I just can't stop loving you mais également de la version audio du concert.

A noter une chose, la série Glee qui raconte la vie d'une chorale de lycée de Lima, Ohio a fait un épisode spécial Michael Jackson durant la saison 3, l'épisode 11 simplement intitulé Michael. Durant cet épisode, les acteurs ont repris les titres les plus fameux du chanteur : Wanna be startin' something (tous les acteurs portent un costume emblématique des clips de Michael), Smooth criminal (en reprise violoncelle-voix qui est magnifique), Scream (avec l'univers du clip et même sa chorégraphie), I just can't stop loving you, Human nature, Never can say goodbyeBenBad (où l'on voit l'affrontement de deux groupes d'élèves dans un souterrain) et Black or white (avec la même technique de morphing qu'à la fin du clip). Avant cet épisode, le groupe avait déjà chanté trois chansons de Michael & Co dans l'épisode 8 : ABC des Jackson 5, Control de Janet Jackson et Man in the mirror de MJ.

J'arrive donc à la fin de cette biographie musicale de Michael Jackson. Cette homme était une véritable machine à tubes, il suffit de relire le nombre de singles sortis de ces albums solos depuis Off the wall pour le comprendre. Je pense qu'en disant cela je ne me mouille pas trop mais toutes les personnes qui ont plus de 12 ans ont déjà entendu parler de Michael Jackson, que ce soit en entendant sa musique, en voyant ses clips ou bien par rapport aux scandales sexuels dans lesquels il était impliqué (et qui n'ont fait que bafouer sa réputation en plus de vouloir récupérer une petite fortune) ou encore suite à son enterrement. Je ne me suis ici intéressée qu'à sa carrière et à juste titre, je considère Michael Jackson innocent de tout ce qu'on a pu l'accuser au cours de sa vie. Je n'irais cependant pas plus loin sur cette pente savonneuse.

Bref, Michael Jackson était, est et sera pour toujours, pour moi comme pour beaucoup d'autres, une LEGENDE, THE KING OF POP.

Aenaria


P-S : Pour celles et ceux qui penseraient que j'ai pris toutes ces informations sur internet, c'est vrai pour la filmo de Fred Astaire ou les infos sur Capitaine Eo, pour le reste, je le prends de mes albums, de mes livres (et interviews) et autres DVDs en ma possession c'est-à-dire : 13 albums solo, 2 albums avec ses frères, 2 livres et 4 DVDs. Je suis une vraie fan de MJ et non une fan suite à son décès. Cela fait 12 ans que je suis sa musique, que je connais ses pas les plus emblématiques (que je peux reproduire pour la plupart) et cela fait maintenant 4 ans que je pleure en revoyant ses performances lors d'un live ou d'un concert.

jeudi 11 juillet 2013

Priest


Aujourd'hui, je reviens vers vous afin de faire la review d'un film que peu de personnes connaissent (du moins dans mon entourage) et que j'ai énormément apprécié pour différentes raisons : Priest. Mais avant cela, il faut comprendre pourquoi j'ai choisi ce film.

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C'est peut être étrange de dire cela mais j'ai choisi ce film par rapport au casting. Il y a quelques mois je surfais sur internet à la recherche de films dans lesquels apparaissaient Maggie Q (j'aurais l'occasion de revenir sur cette actrice dans d'autres articles). Je venais tout juste de revoir Die Hard 4 (film aux répliques cultissime !) dans lequel elle joue le rôle d'une méchante au service d'une organisation qui veut faire imploser les Etats-Unis. Et en regardant ce film, je me suis dit : Mince, où est-ce que je l'ai vu avant ça ? Je parle ici que de sa filmographie puisque je regarde la série Nikita dans laquelle elle joue Nikita.

La question m'a turlupiné pendant 2 secondes, le temps que j'aille sur l'IMDb (Internet Movie Database - site en anglais qui répertorie tout ce qu'il y a besoin de savoir sur le petit monde du cinéma) et que je tape son nom et là j'ai eu une révélation : Mission Impossible 3 ! Pour celles et ceux qui ont vu ce film, qui ne se souvient pas de la scène où elle arrive au Vatican dans cette magnifique Lamborghini orange portant une robe rouge à tomber par terre ?

Du coup, je me suis amusée à me balader sur sa filmographie et je me suis rendue compte que j'avais vu deux autres films où elle apparaissait : Naked Weapon (un film qui parle d'un groupe qui enlève de jeunes filles afin de les entraîner pour les transformer en assassins qui utilisent leurs corps pour arriver à leur fin) et Balles de feu (un film kitchissime qui tourne autour d'une compétition de ping pong avec pour enjeu un méchant qui veut dominer le monde, un peu tiré par les cheveux !). Autant je vous conseille le premier car c'est dans la veine des films d'arts martiaux à l'asiatique, autant le deuxième est à classer dans les nanards sauf pour la scène où elle colle des raclées à tout le monde (il faut remercier l'immense Jackie Chan car ce dernier a formé Maggie Q à toutes les formes de combat).

Enfin, tout ça pour dire que j'ai fini par récupérer Priest que je n'ai pas regardé immédiatement, le rangeant dans ma dvdthèque avec les autres films que je n'ai pas vu encore. Et voilà qu'en une chaude nuit de juillet, je décide de sortir ce film de sous sa couche de poussière et de le regarder ne sachant pas quoi faire de mes dix doigts ce soir-là. Et là quelle ne fut pas ma surprise en découvrant un film avec un casting impressionnant et surtout une histoire qui sort un peu de l'ordinaire.

Niveau casting c'est un festival : Paul Bettany qui joue le rôle principal (mieux connu pour son rôle de Silas dans Da Vinci Code ou encore pour sa prestation dans The tourist), Karl Urban qui joue le rôle du méchant (Eomer dans le Seigneur des anneaux, Vaako dans les Chroniques de Riddick ou encore Leonard McCoy dans Star Trek), Cam Gigandet dans le rôle de Hicks (James dans Twilight, Jack dans Burlesque), Maggie Q dans le rôle de la prêtresse, Lily Collins dans le rôle de Lucy Pace (que l'on a vu dans Blanche-Neige aux côtés de Julia Roberts), Brad Dourif qui joue le rôle d'un vendeur ambulant (Grima, Langue de serpent dans le Seigneur des anneaux ou encore la voix de Chucky), Stephen Moyer dans le rôle d'Owen Pace (Bill Compton dans True Blood). Donc voilà et je pense qu'il m'en manque mais au moins ça vous donne le niveau du casting que je trouve vraiment intéressant.

Sauf que le casting ne fait pas tout, il faut aussi une histoire qui tienne la route et j'ai envie de dire que celle-ci est plutôt bien ficelée. Après une rapide recherche sur internet, j'ai découvert que ce film est basé sur un manhwa (une bande-dessinée coréenne) dont la série est toujours en cours. Le pitch est simple : dans un monde différent du notre, une guerre a lieu entre les humains et les vampires. C'est le clergé qui à travers ces prêtres (qui ont des prédispositions physiques au combat) sort grand vainqueur de cette guerre, les quelques vampires survivants étant parqué dans des réserves.

Et là, je vous vois venir de loin. Vous allez me dire encore un film avec des vampires ! Et alors où sont les lycans ?! Oui c'est un film avec des vampires mais il n'y a pas de loups-garous et les vampires ne sont pas humains pour un centime. Ce sont de vrais monstres qui ont deux crocs proéminents, une peau gluante et qui sont dirigés par une reine dans chaque ruche où ils sont élevés, un peu à la mode des abeilles.

L'univers de ce film est très sombre, on a parfois l'impression de se trouver dans un monde à la steam punk. On ne voit jamais la lumière du jour dans les villes et surtout elles sont entourées de murs très hauts pour prévenir de l'attaque des vampires. La ville principale, Cathedral City, n'est qu'un amas de building où la religion et par extension l'Eglise est présente partout (les encarts publicitaires sont remplacés par des messages religieux). L'Eglise est le plus grand pouvoir de cet univers et elle régit le monde grâce à une phrase très simple : "quiconque contredit l'Eglise contredit Dieu".

Ainsi donc cette Eglise si puissante et omniprésente a cherché un moyen de se débarrasser des vampires en faisant appel à des prêtres formés au combat. Ils suivent plusieurs règles : ne pas utiliser d'arme à feu (ils se battent avec tout sauf des armes à feu), faire voeu de célibat, porter un tatouage en forme de croix sur le front, oublier sa vie d'avant. Ces machines de guerre, une fois la guerre terminée, furent mises au banc de la société, pointés du doigt comme des intrus.

Le film commence et on apprend que les vampires ont été éradiqués de la surface de cette terre. Cependant, une maison, en pleine campagne, et ses habitants, se font attaquer par des vampires en pleine nuit. La femme décède, le mari est gravement blessé mais survit et la fille est enlevée par les vampires. Entre alors en jeu, le prêtre, joué par Paul Bettany qui veut retrouver la fille en question, elle fait partie de sa famille, le mari étant son frère.

Accompagné de Hicks, ils vont parcourir cette planète à la recherche de la personne responsable de cet enlèvement et cela en allant totalement à l'encontre de ce que son responsable a pu lui ordonner. Il va contre l'Eglise, contre Dieu et s'attire les foudres du clergé qui vont envoyer des assassins, quatre prêtres (dont la prêtresse jouée par Maggie Q) à sa poursuite afin de le ramener mort ou vif. Voilà pour l'histoire, je ne vais pas aller plus loin pour éviter de trop spoiler ce qu'il se passe !

Les décors de ce film sont impressionnants, l'univers est très sombre, les costumes donnent vie à des personnages tous singuliers, les combats sont dynamiques et ne souffrent pas d'un manque de fluidité, en plus de cela ils sont variés dans le sens ou différentes armes entre en jeu, la musique est parfaitement mise en place, le casting dessert à mon avis très bien ce film.

Si je devais trouver un défaut à ce film, ce serait sa longueur : 1h10 seulement de film alors que la fin laisse envisager un nouveau combat massif entre prêtres et vampires, mais rien de tout ça. Les protagonistes qui survivent se séparent et FIN. Quelle déception de ce côté-là ! J'étais prête à rester dans le film pendant encore une bonne heure mais il semblerait que le réalisateur en ait décidé autrement.

Quoi qu'il en soit, j'espère vous avoir donné envie de voir ce film,

Aenaria

mercredi 10 juillet 2013

Mistresses (Version US)



Aujourd'hui, nous changeons de registre pour parler de télévision. Je lis beaucoup mais je suis également une véritable sérivore et j'ai envie de vous faire découvrir une série qui commence tout juste à être diffusé de l'autre côté de l'Atlantique sur ABC pour les USA et CTV pour le Canada : Mistresses. Mais avant de parler de cette version de la série (d'où la mention US dans le titre de l'article), il faut revenir sur les versions précédentes.

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Ainsi Mistresses version US n'est pas la première version de la série car le principe de cette série a été emprunté à nos proches voisins anglais. Cette première version date de 2008 et a connu une quinzaine d'épisodes sur trois saisons (des petites saisons !). J'ai récemment appris que la série avait été diffusé en France sur Téva puis sur Arte mais ce n'est pas par là que je l'ai connu. Ici n'est pas la question. Concrètement, le sujet de cette série est simple : un groupe de quatre amis qui se connaissent depuis l'université vivent et connaissent des histoires d'amours radicalement différentes les unes des autres.

Le pitch de la série est simple et plutôt sympa et pourtant la mayonnaise n'a pas pris de mon côté. Je me suis rapidement lassée de ces vies parfois trépidantes, parfois insipides, je mettrais ça sur l'accent britannique qui a peu de grâce à mes yeux. J'ai beaucoup de mal avec cet accent alors que j'ai plus de facilité avec l'accent américain. Ah oui, j'ai peut être oublié de signaler que je regardais toutes mes séries en VO (et oui pas de sous-titrage sauf cas exceptionnel parce que cela fait travailler l'oreille et entretient mon niveau d'anglais).

Ainsi devant le relatif succès outre-Manche de la série, la chaîne américaine Lifetime a décidé de produire un pilote à la sauce américaine afin de créer une série. Parmi les rôles principaux, il fallait compter sur Holly Marie Combs (que l'on a vu pendant 8 ans dans Charmed dans le rôle de Piper et que l'on voit maintenant dans l'excellente série Pretty Little Liars dans le rôle d'Ella Montgomery) mais également Brooke Burns (bien connue pour son rôle dans Alerte à Malibu) et Rochelle Aytes (nom qu'il vous faudra retenir pour la suite).

Cependant le pilote n'a pas plus et la série n'a pas vu le jour... Enfin jusqu'au printemps de l'année dernière où la chaîne ABC a commandé un remake de la série UK. Au casting de la version diffusée actuellement on retrouve Rochelle Aytes dans le rôle d'April Malloy (qui avait été casté pour la première version sur Lifetime), Yunjin Kim dans le rôle de Karen Kim (que l'on connaît plus particulièrement pour son rôle de Sun-Hwa Kwon dans la série Lost), Alyssa Milano dans le rôle de Savannah "Savi" Davis (Madame est servie, Melrose Place et Charmed) et Jes Macallan dans le rôle de Josslyn "Joss" Carver (jusque là inconnu au bataillon pour moi).

Voilà pour les quatre amies mais il faut également faire la part belle aux hommes de la série à commencer par Brett Tucker dans le rôle de Harry Davis (un apollon australien qui a dernièrement joué le rôle de l'inspecteur-principal Colin Hunt dans Castle), Jason George dans le rôle de Dominic Taylor (que l'on a vu dans Grey's Anatomy dans le rôle de l'anesthésiste qui fait fondre le coeur de Miranda Bailey) et Erik Stocklin dans le rôle de Sam Grey (inconnu au bataillon également).

Voilà donc un casting assez impressionnant pour cette série, mais concrètement Mistresses (version US) c'est quoi ? Et bien c'est simple et compliqué en même temps. En effet, si l'on s'en tient seulement au titre de la série, on devrait avoir des histoires de maîtresses/amants dans tous les sens. C'est vrai nous avons cela pour chacun des personnages : April qui apprend que son mari l'a trompé et a eu un fils avec la maîtresse, Karen qui a couché avec un de ces patients (elle est psychiatre) qui décède au début du premier épisode alors qu'il est marié, Savi qui couche avec Dominic et Jes qui vit une vie décousue où elle couche et flirte avec tout ce qui bouge y comprend des hommes mariés et des femmes en couple.

Toutes ces histoires sont un bon moyen pour les scénaristes de réfléchir sur les relations amoureuses, le pardon dans le couple, les relations entre ami(e)s et au sein de la famille (Savi et Joss sont soeurs, Savi étant l'ainée). Séparément, elles sont toutes confrontées à des problèmes personnels mais ensemble elles arrivent à trouver des sujets de conversation plus léger afin de détendre l'atmosphère qui est parfois très lourde (je peux vous le garantir, avec l'épisode diffusé lundi soir, ça devient tendu !).

On pourrait penser que tout cela ressemble de près à Desperate Housewives, je dirais oui et non. D'une part, j'ai pas du tout accroché à cette série même si j'ai bien aimé le principe de la narration extérieure par la femme décédée de Wisteria Lane. On retrouve les réunions entre amies, les liaisons, la tension par moment, mais elles ont toutes une vie bien à elle, un travail. Au final, on se rapproche plus d'un Pretty Little Liars dans le sens où tout le monde ment à tout le monde même si un jour tout explose à la figure des personnages.

Chaque fin d'épisode est ponctuée par un petit évènement ou une bombe (du genre, j'ai quelque chose à te dire. Je t'ai trompé et je suis enceinte !) qui fait parfois un peu mélodramatique mais qui nous oblige à regarder l'épisode suivant pour connaître la réaction de tous les protagonistes. En tout cas, moi j'adore, probablement parce qu'il y a Alyssa Milano dedans et que je suis une grande fan de Charmed, mais il n'empêche que pour le moment la série est à la hauteur de mes espérances et que pour une série estivale, elle répond à mes attentes.

En espérant vous avoir donné envie de regarder Mistresses,

Aenaria

Un sentiment plus fort que la peur - Marc Lévy



Aujourd'hui, je vais vous parler d'un roman que j'ai lu récemment et que j'ai littéralement dévoré : Un sentiment plus fort que la peur de Marc Lévy. Avant de vous parler en détail de ce livre et de ce que j'en ai pensé, il serait bon de faire un petit bond dans le passé pour connaître d'où vient ma passion pour les livres de cet auteur mais aussi pour présenter un petit peu mieux l'histoire de ce roman.

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L'auteur n'en est pas ici à son premier roman. En effet, nous en sommes au quatorzième, ce qui est un beau palmarès. Ne croyez pas que je suis une fan de la première heure des romans de Marc Lévy car c'est tout le contraire. C'est une amie à moi qui a eu la bonne idée (ou plutôt la mauvaise idée selon le porte-monnaie de ma mère) de me prêter son tout premier livre il y a maintenant 6 ou 7 ans, Et si c'était vrai.

Les romans qui sont un peu à l'eau de rose ne sont généralement pas ma tasse de thé, je suis plutôt du genre à lire des livres où il y a de l'action, que ce soit avec un révolver ou avec une épée - vous aurez d'ailleurs l'occasion de le découvrir plus tard sur ce blog. Elle m'a assurée à ce moment-là que ce n'était pas un roman à l'eau de rose, loin de là mais qu'il y avait une part de fantastique à l'intérieur qui donnait un petit quelque chose de plus à l'histoire.

Nous étions durant les grandes vacances, je n'avais pas grand chose d'autre à faire que lire et elle m'a prêté ce premier roman. Le livre n'a pas duré plus de 6 heures entre mes mains... J'ai été transporté du début à la fin par cette histoire et lorsque j'ai appris qu'il y avait une suite, j'ai tout de suite cherché à la lire. Pour un premier roman, Marc Lévy avait frappé très fort en créant cette histoire invraisemblable d'un homme qui tombe amoureux du spectre d'une femme dans le coma.

Tout ça pour dire, qu'à Noël, j'ai demandé son oeuvre complète en format poche afin de parfaire ma connaissance de ces écrits. Etrangement, les romans qui sont un peu plus terre à terre, Mes amis, mes amours et Les enfants de la liberté ne m'ont absolument pas plus. J'avais été attiré par cet auteur pour son sens du fantastique, j'ai donc dévoré tout le reste de ces ouvrages qui abondaient dans ce sens.

Plus tard, j'ai eu la chance de le voir en dédicace à la librairie Mollat à Bordeaux. C'est un homme d'une extrême simplicité qui est à l'écoute de ces fans. Finalement, il lui a fallu attendre son treizième roman Si c'était à refaire pour que la critique soit enfin unanime pour dire que son oeuvre était excellente. Comme quoi, pour certaines personnes le chiffre 13 porte bonheur.

Cela me permet de rebondir sur ce roman car il est la base de celui dont je vais parler par la suite. En effet, Un sentiment plus fort que la peur est la suite directe des aventures d'Andrew Stilman. Dans Si c'était à refaire, Andrew Stilman, un grand reporter du New York Times se fait agresser alors qu'il court le long de l'Hudson River. Il se réveillera 2 mois plus tôt et va entamer une quête à la recherche de son assassin.

L'histoire est palpitante du début à la fin car nous sommes rapidement pris dans le fil de l'action, cherchant à comprendre, en même temps que le reporter, qui est derrière son assassinat. J'ai plus ou moins spoilé la fin car il survit puisqu'il y a un second livre qui est écrit avec ce reporter en personnage principal.

Faire des suites commence à devenir une habitude de l'auteur qui l'avait fait auparavant deux fois avec Et si c'était vrai - Vous revoir et Le premier jour - La première nuit. Ainsi donc ici nous retrouvons Andrew Stilman qui essaye de reprendre une vie à peu près normale après être sorti du coma suite à son agression (il a quand même failli y laisser sa peau !). Il va passer beaucoup de temps à la New York Public Library où il va rencontrer une jeune femme, Suzie Baker, qui lui semblera bien énigmatique. Ils vont faire connaissance et vont se retrouver bien malgré eux entraînés dans une course contre la montre afin de découvrir un secret qui pourrait ébranler jusqu'aux fondements de la démocratie américaine.

C'est à la limite entre l'histoire policière et le roman d'aventure dans le sens où les deux protagonistes cherchent des réponses à leurs interrogations, qu'il y a un jeu de pouvoir et de trahison important. Andrew et Suzie vont être amenés à voyager au-delà de l'Atlantique et de la glace pour trouver une vérité. A cela se mêle de la politique, une part d'écologie (il y a d'ailleurs un fort message qui est délivré à ce sujet à la fin du roman), des histoires d'amours en trame de fond, des histoires d'amitiés sur le devant de la scène, bref tout ce qu'il faut pour un bon livre.

Cependant, et c'est ce qui est antithétique par rapport à ce que j'ai pu dire plus haut dans cet article, il n'y a aucune part de fantastique dans ce dernier roman car tout est profondément ancré dans la réalité et dans notre temps. Tout ce que Marc Lévy nous dévoile est basé sur des faits réels, enfin presque tout, il nous en donne même la preuve à la fin. La première aventure d'Andrew Stilman était un récit fantasmagorique dirons-nous alors que celle-ci est plus "normale", l'utilisation des guillemets prévaut ici.

Au final, il m'aura fallu 6 heures au grand maximum pour boucler la lecture de ce roman. L'histoire est très bien ficelée, j'ai même eu un peu de mal à trouver qui était derrière toute cette enquête (et ce n'est pas peu dire car je suis une fan de polar). Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est le roman du siècle, loin de là, mais c'est un des meilleurs romans de Marc Lévy et je vous le conseille vivement. Je pousserais le vice plus loin en disant qu'il faut lire Si c'était à refaire avant de s'attaquer à celui-ci de manière à bien appréhender la personnalité d'Andrew Stilman et de comprendre son passé car il y est fait de nombreuses références dans Un sentiment plus fort que la peur.

En vous souhaitant une bonne lecture,

Aenaria