dimanche 14 septembre 2014

Champollion l'Egyptien - Christian Jacq


Aujourd'hui, après un long moment sans review, je reviens avec un article sur un livre que j'ai lu à la fin du mois d'août écrit par l'un de mes auteurs préférés, Christian Jacq.

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Avant toute chose petit retour sur le pourquoi de ce livre. Tout a commencé il y a maintenant 10 ans lorsque ma maman a eu la bonne idée d'offrir à mon père les 4 tomes de la saga des Mystères d'Osiris (L'Arbre de vie, La conspiration du mal, Le chemin du feu, Le grand secret). C'est la période à laquelle j'ai vraiment commencé à lire autre chose que les livres étudiés durant les cours de français. Mon père venait tout juste de terminer la lecture du premier tome et connaissant parfaitement ma passion pour l'histoire, il m'a vivement conseillé de lire le premier tome. Et pour faire simple, je ne l'ai pas lu, je l'ai dévoré. En l'espace de 24 heures, le livre était terminé. J'ai ensuite enchaîné la lecture des trois autres livres à un rythme moins effréné pour les savourer un peu plus.

Ce fut pour moi une révélation. Depuis ce jour, j'essaye de lire tout ce que Christian Jacq publie mais il difficile de suivre le rythme car c'est un auteur très prolixe qui publie plus d'un livre par an parfois et avec tout ce que je peux lire à côté, il me manque parfois de temps pour les savourer pleinement. Cette année, j'ai d'ailleurs lu deux Christian Jacq, Champollion l'Egyptien, que je vais vous présenter ainsi que Le dernier rêve de Cléopâtre. Ce dernier relate l'histoire de la dernière reine de l'Egypte pharaonique, Cléopâtre VII, ses aventures amoureuses avec César puis Marc Antoine, son très grand sens de la diplomatie, tout cela romancé mais basé sur des faits historiques avérés, à l'image de l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie. Un excellent livre que je conseille à tout le monde pour en apprendre plus sur la vie trépidante de cette reine dont "le nez, s'il eut été plus court, toute la face du monde aurait changé" (Blaise Pascal).

Petit retour sur l'auteur de ce roman. Alors Christian Jacq est un auteur français né en 1947 qui est aujourd'hui surtout connu du grand public pour ses nombreux romans centrés sur l'Egypte pharaonique. Mais il n'est pas que cela. Avant d'être un brillant auteur, c'est avant tout un universitaire spécialiste d'archéologie et d'égyptologie (branche des sciences humaines qui étudie principalement l'Egypte avant la chute de l'Empire Romain d'Occident). Il possède d'ailleurs un doctorat validé à la Sorbonne (Le Voyage das l'autre monde selon l'Egypte ancienne : épreuves et métamorphoses du mort d'après les textes de pyramides et les textes de sarcophages). Il aurait pu devenir un professeur reconnu dans le monde mais sa passion étant l'écriture, il va se lancer à l'aventure pour notre plus grand plaisir.

Certaines personnes ont descendu les romans de Christian Jacq en disant que c'était juste bon à distraire le lectorat. Mais il ne faut pas croire ces mauvaises langues. Christian Jacq possède une différence fondamentale avec les autres auteurs de romans sur l'Egypte : il sait de quoi il parle ! Lorsqu'on lit un de ses livres, on sent l'Egypte, on respire les odeurs des souks, on sent la chaleur du sable du désert sous nos pieds, on arrive presque à discerner les vestiges des différents sites que ses personnages arpentent durant leur voyage. Bref, nous sommes toujours en immersion au pays des pharaons.

Je tiens juste à rappeler qu'ici je m'extasie devant la justesse de ses descriptions de l'Egypte, je peux également dire qu'il en est de même dans ces autres sagas. Car oui, Christian Jacq est capable d'écrire sur autre chose que l'Egypte notamment des polars à l'image du Procès de la momie qui se déroule en Angleterre. Certes, celui-ci parle d'une momie qui se réveillerait et commettrait des crimes à Londres mais c'est avant tout un roman policier. Christian Jacq a même écrit plus d'une quarantaine à ce jour qui sont d'ailleurs réédité pour mon plus grand bonheur !

Et maintenant, entrons dans le vif du sujet. De quoi nous parles Champollion l'Egyptien ? Et bien si on s'avançait à dire qu'il parlait de Jean-François Champollion, je pense qu'on serait dans le vrai. Pour celles et ceux qui ne le sauraient pas, Jean-François Champollion, né à Figeac en 1790, mort à Paris en 1832, est connu pour être le premier à avoir déchiffré les hiéroglyphes, l'écriture des anciens égyptiens. Il aura subi beaucoup de railleries de la part de la communauté scientifique française et européenne car ces dernières considéraient sa méthode de déchiffrement comme totalement fausse et improbable et préféraient suivre Thomas Young, un anglais qui pensait avoir trouvé la clé du déchiffrement.

Revenons à notre livre. L'histoire se situe durant les années 1828 et 1829, époque pendant laquelle Champollion va entreprendre le rêve de sa vie à savoir un voyage en Egypte afin de confirmer sa méthode de déchiffrement. Il va à l'aide de son collaborateur Ippolito Rosellini recueillir de précieuses informations qui vont permettre entre autre de l'aider à écrire son fameux Dictionnaire égyptien en écriture hiéroglyphique. Son voyage permettra également de repérer l'obélisque de Louxor qui sera donné en cadeau à la France pour être érigé sur la place de la Concorde.

Evidemment, on peut facilement se douter que ce voyage ne se fera pas sans embûche, sans la présence de personnages hauts en couleur, à l'image de Lady Redgrave, la cousine de Thomas Young, un espion envoyé par le consul général Drovetti, un espion envoyé par Méhémet Ali, un prêtre qui veut vérifier que Champollion reste dans le droit chemin. Entre trahisons, assassinats, fouilles archéologiques, menaces de mort, rencontres improbables et voyage au fil du Nil, ce roman retrace une aventure magique et effrayante à la fois en terre des pharaons.

Utilisant cette plume qui a fait sa célébrité, Christian Jacq nous plonge de nouveau au coeur de l'histoire égyptienne pour notre plus grand plaisir. Son style, qui permet une lecture rapide et dynamique, nous emmène encore une fois pour des heures de lecture sous le chaud soleil de l'Egypte.

En espérant vous avoir donné envie de lire ce roman,

Aenaria.

dimanche 2 mars 2014

Castle et la saga des Nikki Heat


Aujourd’hui je reviens avec un nouvel article sur un livre et même sur une série de livres inspirée d’une série tv, la série Castle et la saga des Nikki Heat par Richard Castle.

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Je me suis mise à la lecture de ces livres pour une simple et bonne raison : je suis devenue une vraie fan de la série Castle dont la diffusion de la saison 5 s’est achevé début février sur France 2. En premier lieu, je voulais faire un article sur la série Castle seulement mais je me suis dit qu’il serait peut être plus intéressant de faire un article sur la série et les livres tirés de cette série.

Mais comme d’habitude, petit retour en arrière sur pourquoi j’en suis venue à regarder cette série. La réponse à ce petit problème est simple : l’une de mes meilleures amies ! Alors que la diffusion de la saison 4 avait commencé aux USA, nous nous sommes vues et avons discuté des séries que nous regardions en ce moment. Pour la petite info qui a son importance, nous regardons les séries en fonction de leur diffusion américaine. En gros, lorsqu’un épisode de Castle est diffusé le lundi soir à New York, nous pouvons le regarder à partir de 6h30 du matin en France en VO. J’ai d’ailleurs réveillé mes parents un mardi matin alors qu’ils étaient en vacances juste pour voir le final de la saison 5 !

Enfin bref, pour en revenir à mon amie, nous avons discuté un moment jusqu’à ce qu’elle me parle de la série Castle en me disant que c’était une série policière, style de séries que j’adore regarder, et qu’au centre il y a une histoire d’amour entre Castle et la détective qu’il suit et qui l’inspire pour ces romans, le détective Beckett. Elle a ajouté à cela que la fin de la saison 3 s’était faite sur un cliffhanger monstrueux et qu’elle a trépigné d’impatience pendant 5 mois avant de voir le premier épisode de la saison 4.

Elle était tellement dithyrambique sur cette série que je me suis dit que ça ne me coûtait rien de regarder le premier épisode, donc le 101 (notation plus simple pour les fans de séries : le 101 correspondant à l’épisode 1 de la saison 1) et de voir si ça me plaisait ou pas. Et ce n’est pas un épisode mais 57 épisodes que j’ai visionné en l’espace de 5 jours ! Je suis littéralement tombée amoureuse de cette série à tel point que je connais plus de choses sur la série que la meilleure amie en question !

Concrètement Castle c’est quoi ? Et bien c’est une énième série policière mais pas que. Le pitch de départ est le suivant : un meurtre qui semble ritualisé est commis à New York et il se trouve que c’est une pale imitation d’un meurtre décrit dans un livre, un livre de Richard Castle. Le détective Beckett, qui est une fan de l’auteur, l’emmène au poste de police pensant qu’il est l’auteur de ce meurtre ainsi que d’un précédent sauf qu’il est blanc comme neige. Beckett va voir son petit monde bien tranquille s’effondrer à partir du moment où Castle va lui coller au basket pour l’aider à résoudre l’enquête.

Castle qui était en perte d’inspiration va voir en Beckett une nouvelle source d’inspiration, une nouvelle muse, pour ses polars et cette association va perdurer pendant 6 saisons. Leur relation va évidemment évoluer dans un sens très romantique puisqu’à l’heure où j’écris ces lignes ils sont ensembles et la saison 5 se termine sur la demande en mariage de Castle. Je n’en dirais pas plus pour ne pas spoiler les lecteurs car ils ne savent pas ce qu’il se passe ensuite alors que moi je sais (comment ça je vous nargue ? Même pas vrai !) !

Bref, c’est une série policière qui est somme toute classique mais qui est surtout portée par les différentes dynamiques entre les personnages, par toutes les histoires qui se passent à côté de ces meurtres parfois sordides, par l’originalité de certains meurtres (il y a un épisode dans la saison 4 qui rend hommage à Ghost Busters !), par toutes les touches d’humour apportées par les différents personnages.

A cela, il faut ajouter un excellent casting : Stana Katic qui joue le détective Katerine « Kate » Beckett (qui a joué notamment dans The Spirit), Nathan Fillion qui joue Richard « Rick » Castle (connu pour son rôle dans Firefly), Jon Huertas qui joue le détective Javier Esposito, Seamus Dever qui joue le détective Kevin Ryan (que l’on a pu voir dans Army Wives), Tamala Jones qui joue le médecin légiste Lanie Parish (que l’on a vu dernièrement dans In the air), Susan Sullivan qui joue Martha Rogers, la mère de Castle, Molly Quinn qui joue Alexis Castle, la fille de Richard Castle (qui est connu aux USA pour la voix de Bloom dans les Winx) et Penny Johnson Jerald qui joue le capitaine Victoria « Iron » Gates.

Passons maintenant à la saga des Nikki Heat ou Nikki Hard en français. Sachant que je lis ces livres en anglais, je ne sais pas trop ce que donne la traduction mais d’après ce que j’ai pu lire sur le net, cette dernière est plus que bien faite. Saluons donc ici le travail des traducteurs. Petite anecdote avant de rentrer dans le vif du sujet, le personnage de Beckett déteste le nom de son alter-ego littéraire, elle l’a qualifié dans la série de nom de « strip-teaseuse ». Castle répondra simplement qu’il peut facilement faire des jeux de mots avec ce nom et les titres des différents livres le prouveront.

Ainsi à l’heure où j’écris cet article, 5 livres ont été publié : Heat Wave (Vague de chaleur), Naked Heat (Mise à nu), Heat Rises (Froid d’enfer),  Frozen Heat (Cœur de glace), Deadly Heat (Mort brûlante). Que dire de ces 5 livres ? Pour commencer, si vous voulez les lire, je vous y invite chaudement mais je préfère vous mettre en garde sur une chose : il y a énormément de référence à la série télé. De nombreuses scènes sont reproduites dans les livres, les dynamiques entre les personnages sont par moment similaires et vous ne pourrez donc pas apprécier intégralement certaines parties des livres.

Y a-t-il des différences avec la série ? Oui, évidemment sinon qu’est-ce qu’on s’ennuierait ! Au lieu que ce soit un duo détective-écrivain, c’est un duo détective-journaliste (grand reporter, gagnant du Pulitzer, rien que ça !). Ici les ouvrages tournent autour de Nikki Heat et Jameson Rook, ce sont les alter-egos de Kate et Rick. Est-ce qu’il finisse par coucher ensemble comme dans la série ? Oui, et pour notre plus grand plaisir dès le chapitre 11 du premier livre ! Le début du chapitre est torride en anglais et en français aussi. Pour citer Lanie Parish, la légiste de la série, « une scène de sexe qui m’a fait grimper au rideau ».

Est-ce qu’on peut les lire dans le désordre ? Oh que non ! Ce serait comme regarder la saison 3 avant de regarder la saison 1, ce serait une pure et simple hérésie. Il faut absolument les lire dans l’ordre sinon vous serez tout simplement perdu. Est-ce que la dynamique entre les personnages est identique ? Comme dans la série, on trouve une vraie dynamique de groupe entre tous les personnages, ils sont drôles et attachants, on plonge un peu plus dans leur histoire personnelle au fur et à mesure que les livres sont publiés.

Que dire du style littéraire ? C’est un style efficace, descriptif au besoin mais qui sait être léger lorsque la situation le demande. Les chapitres sont parfois longs mais on trouve facilement des points d’arrêts en plein milieu. Je n’ai absolument pas la moindre idée de qui est l’auteur de ces romans mais il ou elle fait un travail admirable. Je soupçonne quand même que ce soit les auteurs de la série qui soient à l’origine de la saga littéraire.

En bref, une excellente série télé à voir et une très bonne saga littéraire à lire, pour votre plus grand plaisir. Petite anecdote pour terminer cet article, durant les trois premières saisons de la série, nous avons la chance de voir sur notre petit écran de très grands noms de la littérature policière : Dennis Lehane (Mystic River, Shutter Island), Steven Cannell (qui est entre autre à l’origine de la série L’agence tous risques), Michael Connelly (dont le héros des romans est Harry Bosch) et Patterson dont j’ai déjà parlé au tout début de ce blog. Ces auteurs donnent du poids à la série, asseyant la réputation de cette dernière mais également la qualité de ces enquêtes.

En espérant vous avoir donné envie de regarder cette série ou de lire ces livres.

Aenaria

jeudi 13 février 2014

Cinq semaines en ballon - Jules Verne



Après plusieurs mois d'absence pour cause de reprises d'études à un rythme effréné, j'ai enfin réussi à trouver un peu de temps pour lire autre chose que des livres d'histoire, enfin presque. J'ai choisi de lire ce livre et donc de vous le présenter, Cinq semaines en ballon de Jules Verne.

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La première fois que j'ai entendu parler de Jules Verne je devais être en sixième et à cette époque, la lecture pour moi était un exercice fastidieux, pour faire simple, je n'aimais pas lire. Les livres qu'on étudiait en cours de français était bien trop épais à mes yeux et ce n'est que l'année suivante que j'ai appris à aimer la lecture à travers l'oeuvre de J.K. Rowling, la sage Harry Potter.

Ainsi en sixième ma maman m'avait acheté des versions raccourcis de deux œuvres emblématiques de Jules Verne : Vingt mille lieues sous les mers et Le tour du monde en 80 jours. De mémoire, je crois que je n'ai jamais ouvert le deuxième livre, à mon grand damne aujourd'hui. J'ai beau connaître l'histoire aujourd'hui - pour celles et ceux qui ne la connaissent pas c'est en gros l'histoire d'un défi que Philéas Fogg se lance afin de faire le tour du monde en 80 jours en passant par des villes emblématiques de notre planète -, j'ai toujours très envie de plonger dans ce livre.

En ce qui concerne Vingt mille lieues sous les mers, j'ai choisi d'en faire un rapport de lecture au cours de ma cinquième. Même si c'était une version très raccourcie, j'ai beaucoup apprécié l'histoire d'un voyage dans un sous-marin - le Nautilus - et des aventures vécues par les différents héros. Je crois me souvenir que je n'avais pas été très doué lors de mon compte-rendu de lecture ayant le nez dans mes notes ! Chose qu'il ne faut absolument pas faire !

Quoi qu'il en soit, il y a deux ans alors que je me baladais dans les rayonnages de Cultura à la recherche d'un polar, mes yeux sont tombés sur ces livres à la couverture rouge et en regardant de plus près, je me suis rendue compte que c'était des rééditions des textes de Jules Verne avec des planches d'illustration de la première édition. Je m'étais faite une liste de livres que je voulais lire et Jules Verne en faisant partie. Je me suis dit que cette belle édition de poche était l'occasion de me mettre le nez dedans et j'ai fait l'acquisition ce jour-là de Vingt mille lieues sous les mers, Voyage au centre de la terre et Cinq semaines en ballon. Presque aussitôt , j'ai lu Voyage au centre de la terre et je n'ai attendu que tout récemment afin de lire le livre qui nous intéresse dans cet article.

Passons maintenant à une rapide présentation de Jules Verne. Né en 1828 et mort en 1905, il est principalement connu pour ses Voyages extraordinaires, une collection qui regroupe la plus grande partie de l'auteur, à savoir 62 romans et 18 nouvelles. Pour son époque, et je m'excuse d'utiliser ici un anachronisme, Jules Verne était un véritable best-seller, probablement le premier de l'histoire de la littérature française. Ses oeuvres sont traduites dans des dizaines de langues et il est selon l'Index Translationum (un index qui fait la liste des traductions accessibles en fonction de l'auteur, le pays, la langue, etc...) le deuxième auteur le plus traduit dans le monde avec 4836 références, derrière Agatha Christie (7314 références) et devant William Shakespeare (4365 références).

Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est un incontournable de la littérature française mais selon moi, et cela n'engage que ma petite personne, tout le monde devrait avoir lu au moins une fois dans sa vie un livre de Jules Verne - au même titre qu'Agatha Christie et William Shakespeare d'ailleurs ! Certes, ce n'est pas de la grande littérature mais il fait parti des grands auteurs français à qui on doit faire une place dans sa bibliothèque.

La question reste cependant la suivante : que nous raconte ce roman ? Ce n'est en soi pas très compliqué il suffit de lire le titre pour en connaître le contenu mais il ne faut pas croire que ce voyage en ballon - ancêtre de la montgolfière - va se passer dans les meilleures conditions du monde ! Ces cinq semaines de voyage en ballon s'apparente à un véritable voyage de découverte où des relevés cartographiques et géologiques seront fait afin de confirmer ou d'infirmer ce que le monde connaissait de l'Afrique.

En effet, il faut replacer le roman dans son contexte de publication. Ce premier roman est publié en 1863, la période de l'extension des empires coloniaux - principalement français et anglais - en Afrique. Les voyages d'explorations sont de plus en plus nombreux bien que toujours périlleux pour les explorateurs. Beaucoup d'entres eux ont d'ailleurs payé de leur vie l'exploration des terres inhospitalières africaines.Ce livre est une bonne synthèse des différentes explorations du continent, Verne nommant tous les explorateurs s'étant aventurés sur le continent avant lui.

Ainsi, trois hommes britanniques s'embarquent dans une ballon gonflé à l'hydrogène : Samuel Fergusson, docteur, voyageur et explorateur, Dick Kennedy, chasseur et ami de Samuel qui va tout faire pour l'empêcher de réaliser son projet, et Joe, le domestique de Samuel qui a une telle abnégation envers son maître qu'il va aller jusqu'à sauter de l'aéronef afin de lui permettre de reprendre de la hauteur. On peut dire que le futur voyage de Fergusson était vu soit comme une pure folie, soit comme du pur génie. Les membres des sociétés savantes et scientifiques de Londres pensaient que ce voyage allait les tuer tous les trois et pourtant !

Partis de Zanzibar, ils vont dériver vers le sud-ouest de la Tanzanie avant de trouver un courant les menant jusqu'à la rive orientale du lac Tanganyika, puis jusqu'au lac Victoria avant de passer au-dessus du massif de Rwenzori (frontière entre l'Ouganda et la République Démocratique du Congo). Je vous donne ici les noms actuels et non les noms du livre car vous seriez vite perdus ! Depuis ce massif ils vont rejoindre le lac Tchad où il va leur arriver bien des mésaventures notamment la chute de Joe. A partir de ce grand lac, ils vont dériver vers le Ténéré, l'Aïr, puis direction le Mali avec le survol de Gao, Tembouctou, Djenné, Ségou pour finir leur périple au niveau des chutes Gouina, non loin de Bafoulabé.

Exploration, reconnaissance, parties de chasse, incertitudes météorologique, indigènes et manque de vivre, ce livre raconte une très belle histoire. Entre récit d'aventure et quête spirituelle, ce roman vous plongera au coeur de l'histoire de cette époque, au coeur des explorations territoriales de ce continent encore très mal connu dans les années 1860. Il faut tout de même garder à l'esprit que ce roman est de la pure fiction et que les trois personnages principaux n'ont jamais existé, si ce n'est dans l'imagination débordante de Jules Verne.

Néanmoins, par moment, on se trouve face à des passages un peu lent, voir trop explicatif sur, par exemple, la nature des roches ou du sol qu'ils sont en train de survoler. Le départ du ballon est aussi relativement long à arriver mais une fois parti, je peux vous garantir que ce voyage ne manque pas d'aventures ou de rebondissements en tout genre. J'ai tout particulièrement apprécié ce livre pour une bonne raison : il est en lien avec ce que j'étudie à la fac, ou comment joindre l'utile à l'agréable !

En espérant vous avoir donné envie de lire ce roman,

Aenaria


mercredi 18 septembre 2013

La neuvième jugement - James Patterson




Après une longue absence, me voici de retour afin de vous présenter un livre que je viens de terminer et dont l'auteur fait parti de mes préférés, j'ai nommé James Patterson. Mais d'abord petit retour sur comment, qui et pourquoi cet auteur et pourquoi ce livre.

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J'ai découvert James Patterson à travers une série télé diffusée il y a maintenant 4 ans en France sur M6, le Women's Murder Club. Série excellente qui n'a malheureusement duré qu'une seule saison. Je me suis intéressée à cette série parce que l'une des actrices présentes au casting, Angie Harmon, m'avait fait forte impression dans la série New York Police Judiciaire. J'avais envie de voir ce qu'elle donnait dans le rôle de l'inspecteur de police après avoir joué une avocate.

Le principe de la série était simple : 4 femmes forment une sorte de "club" et poursuivent des criminels à San Francisco. On comptait dans ce club un inspecteur de police, une légiste, une journaliste et la procureur. En faisant attention à ce qui était noté dans le générique de la série, j'ai pu lire que la série était basée sur les écrits de James Patterson, une série de polars du même nom. Je me suis dit qu'il serait intéressant de lire un de ces polars pour voir s'il y a des différences entre la série et les livres.

Avant de parler du livre, petite biographie rapide de l'auteur. Pour faire simple et concis, c'est l'auteur de polar le plus lu dans le monde. Avec plus de 90 livres à son actif, il est l'auteur le plus prolifique de sa génération. Il est aussi, chose importante à noter, le premier auteur à avoir dépassé le million de copies de livres en format ebooks, les livres que l'on peut lire sur tablettes ou liseuses. L'année dernière le personnage d'Alex Cross, le héros de sa série la plus emblématique, a été transposé au cinéma. Bref, c'est un excellent auteur. Petit plus, il a fait quelques apparitions autour d'une table de poker dans la série Castle.

Et maintenant, retour sur le Women's Murder Club. J'ai donc acheté le premier livre de cette série : Premier à mourir. Et je ne l'ai pas lu, je l'ai dévoré en l'espace de deux soirées de lecture. Ca se lit comme on boit du petit lait, l'écriture est rapide, dynamique, l'enquête s'enchaîne admirablement et en plus de cela on entre à chaque fois dans l'univers de chacun des personnages, ici nos quatre femmes du club. Je suis rapidement passée au deuxième tome, Deuxième chance puis au suivant, Terreur au troisième degré. Pour la petite anecdote, j'étais en train de lire le quatrième tome, Quatre fers au feu lorsque j'ai appris que Michael Jackson venait de mourir.

Vous l'aurez peut-être constaté par vous-même mais chaque titre de cette série comporte un chiffre et cela continue avec les tomes suivants : Le cinquième ange de la mort, La sixième cible, Le septième ciel, La huitième confession et Le neuvième jugement. Même si le suivant est déjà sorti en France, Dixième anniversaire, je ne l'ai pas encore en ma possession pour une simple et bonne raison : il me faut 6 heures pour lire un de ces livres, je n'ai pas envie de payer 20 euros pour un livre que je lirais très vite. J'attends toujours la sortie en poche pour les acheter.

Regardons de plus près ce qu'il se passe dans ce polar. Dans ce dernier, nous n'avons pas le droit à un criminel mais à trois pour notre plus grand plaisir. Le premier est un tueur méthodique qui signe ses scènes de crime à l'aide d'un bâton de rouge à lèvres alors que le deuxième est un voleur qui vole aux riches et qui va se trouver au mauvais endroit au mauvais moment car il sera plus ou moins le témoin d'un meurtre sordide commis par notre troisième criminel. Bref, on trouve trois enquêtes qui vont finir par s'imbriquer les unes dans les autres sans qu'on le voit vraiment venir. Une lecture délicieuse en perspective.

Enfin, comme j'ai pu l'évoquer plus haut, ce n'est pas la seule série dont James Patterson est le père. On compte également la plus connue qui est celle des Alex Cross que j'ai commencé à lire également mais qui contient une vingtaine de tomes, dont les séries derniers tomes ne sont toujours pas traduits. Contrairement aux Women's Murder Club, ici l'histoire est centré sur un personnage, Alex Cross, qui est un flic noire à Washington et dont la spécialité est la psychologie, il a d'ailleurs un diplôme de psychologie. On entre beaucoup plus dans la peau des criminels qu'Alex poursuit, c'est parfois troublant, presque dérangeant de comprendre le mode de fonctionnement de l'esprit d'un serial killer doublé d'un psychopathe.

C'est mon auteur préféré de polars et un de mes auteurs préférés de manière générale, pour preuve j'ai déjà lu 26 de ses livres dont 9 Women's Murder Club, 10 Alex Cross et 7 autres romans. Je sais pertinemment qu'à chaque fois que j'achète l'un de ses livres, il ne va pas faire long feu, en général, il me permet de faire l'aller retour en train La Rochelle-Bordeaux, ce qui représente 4h30 de trajet. Si jamais il n'était pas fini, je l'achève en rentrant pour ne pas rester sur un suspense intenable.

Bref, je conseille cet auteur à toutes les personnes qui veulent lire d'excellents polars toujours bien ficelés et dont il est difficile de trouver le méchant avant les héros des livres. Pour se faire à son style, je vous conseille de commencer avec des livres qui ne font pas partis d'une série comme Bikini, On t'aura prévenue ou encore Bon baisers du tueurs qui sont de petites merveilles.

En espérant vous avoir donné envie de vous plonger dans les écrits de cet auteur,

Aenaria

lundi 5 août 2013

Kate Voegele



Aujourd'hui, je viens vous voir pour vous présenter une artiste qui est peu connue du public français ou du moins qui est seulement connue d'une petite partie du public français qui regardait une certaine série qui s'est terminée l'année dernière aux USA, One Tree Hill ou Les Frères Scott chez nous. Cette chanteuse, composotrice et parolière est également une actrice dans cette sérié, j'ai nommé Kate Voegele. Petit retour sur sa carrière musicale.

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Cette chanteuse née en 1986 a commencé sa carrière en 2003 en enregistrant un mini-album ou EP (Extended Play), The other side, contenant 5 chansons : Top of the world, The other side, Monday rain, Only fooling myself, Where the sidewalk cracks. Puis deux ans plus tard, elle remet ça avec un autre EP  intitulé Louder than words contenant deux chansons de son EP précédent (la 1 et la 4) ainsi que Facing up et Kindly unspoken. Ces deux premiers EP ne sont que des mini-albums et ne permettent pas de faire connaître la chanteuse à un niveau plus important malgré les représentations qu'elle peut faire un peu partout.

Il lui faudra attendre l'année 2006 pour qu'elle se fasse repérer par une maison de disque, My Space records (qui a produit Christina Millian ou Carly Rae Jepsen). Un an plus tard, son premier album sort dans les bacs Don't look away. Sur cet album très pop-rock avec beaucoup de guitare acoustique on retrouve les 4 chansons de son second EP plus 9 chansons pour un total de 13. Il semblerait que pour elle le 13 est un chiffre porte bonheur car elle a sorti 6 singles de cet album ce qui est plutôt pas mal.

Ce qui est vraiment intéressant c'est que l'on passe vraiment du coq à l'âne dans ce premier album. Prenons Kindly unspoken que vous pourrez écouter ici, c'est une magnifique chanson piano-voix qui parle d'une relation entre une fille et un garçon qui est timide et qui parle peu, le silence parle plus que les mots comme dit la chanson. Pas d'ajout de cordes ou de percussions à la chanson, sa voix est juste magique.

En revanche, si on prend No good, que vous trouverez ici, et qui commence juste en guitare acoustique-voix, il y a ajout d'instruments avec la chanson qui avance. Cela donne plus de punch, plus de rythme à la chanson et qui donne un poids supplémentaire aux paroles, démontrant également la puissance vocale de ce petit bout de femme.

Vous l'aurez compris en écoutant ces deux chansons, Kate Voegele écrit beaucoup sur la relation entre les hommes et les femmes du point de vue des filles forcément ! Elle décrit souvent des échecs amoureux, des disputes, des séparations, vécus ou non, je ne saurais vous le dire, mais on dit toujours que l'on met un peu de soi dans ce qu'on écrit. Ces textes peuvent également être mélancoliques, la musique qui accompagne ces textes permet de voyager et de s'évader avec elle le temps de l'écoute.

Chose intéressante qu'il faut noter est qu'elle a plus ou moins fait la promotion de son premier album dans la série One Tree Hill/Les frères Scott. En effet au cours de la cinquième saison, les personnages qui ont passé 4 ans chacun de leur côté reviennent à Tree Hill (d'où le nom de la série, je cherche encore à comprendre pourquoi les personnes ayant acheté les droits de la série en France ont changé son nom...). Peyton, l'un des personnage principal, décide de monter un label de musique, Red Bedroom Records afin de vivre de sa passion, la musique, et de produire les artistes qui valent le coup d'être écouté. Arrive un jour le groupe de Jason (joué par Kevin Federline, l'ex de Britney Spears) avec Kate en pianiste. L'ami de Peyton, Hayley, va lui dire que Mia (le personnage de Kate) a un vrai potentiel mais qu'il est gâché par ce crétin de Jason. Elle va se séparer du groupe et devenir une artiste digne de ce nom.

Durant cette saison, la cinquième, on la verra régulièrement intervenir avec tous les personnages mais surtout faire sa musique. Ainsi elle chantera 6 chansons de son premier album durant la saison 5 : Kindly unspoken, No good, Wish you were, I won't disagree, It's only life, Only fooling myself ainsi qu'une magnifique reprise d'Hallelujah de Leonard Cohen que vous pourrez écouter là. A chaque fois que j'entends sa voix sur cette chanson, j'ai des frissons partout, Jeff Buckley peut remballer sa guitare !

En même temps qu'elle mène sa carrière d'actrice, elle continue de chanter et de se produire sur scène ce qui conduira à la sortie d'une version deluxe de Don't look away avec trois chansons en acoustique déjà présente sur la version précédente ainsi qu'une chanson de plus You can't break a broken heart qui sera chanté dans la série durant la saison 6.

Durant cette saison, je rappelle qu'on est passé à la sixième, elle va continuer de chanter et va promouvoir par la même occasion son second album qui sortira en 2008, A Fine Mess qui est un petit bijou. Durant cette saison, on entendra à plusieurs reprises ses chansons parmi lesquels Manhattan from the sky, Inside out, 99 Times, Angel, Sweet silver lining et Lift me up. Elle fait preuve une nouvelle fois de son talent en les interprétant à chaque prise, ce qui permet d'entrevoir la puissance vocale qu'elle possède.

L'année suivante en 2009, elle sort une version deluxe de cet album avec un ajout de 5 chansons dont une version acoustique d'une chanson présente sur la première version de l'album, Playing with my heart. L'une de ces nouvelles compositions, Forever and almost always sera même le titre d'un des épisodes de la saison 6, le 22. Pour ceux qui ne le sauraient pas, chaque épisode de la série Les Frères Scott est un nom de chanson.

Kate restera dans la série plus ou moins de manière importante durant les deux saisons suivantes. Cela lui permettra de se concentrer sur sa carrière et elle se produira sur de nombreuses scènes à travers les USA. Grâce à ces nombreux concerts, elle put sortir un nouvel EP, Live Sessions, dans lequel on trouve des versions live de quelques chansons de son répertoire. Une nouvelle fois cela prouve sa puissance vocale et à quel point elle est douée sur scène.

Enfin, en 2011 elle sort son dernier album, Gravity Happens contenant 18 nouvelles chanson et dont le premier single se nomme Heart in chains que l'on a pu entendre durant le dernier épisode de la saison 8 des Frères Scott. Une nouvelle fois, elle utilise sa plume pour parler d'amour, de rupture, de sentiments comme à son habitude. On retrouve ce qui a fait le succès de ses deux premiers albums : une guitare sèche, de magnifiques notes au piano et l'univers pop rock qu'elle affectionne tant.

Si j'avais quelque chose à reprocher à cet artiste serait qu'elle ne s'est jamais produite en France du moins de mémoire sinon vous pouvez être sur que je serais allée la voir en concert, chose que je rêve de pouvoir faire un jour même si pour cela je dois traverser l'Atlantique.

En espérant vous avoir donné envie d'écouter cette magnifique chanteuse,

Aenaria

lundi 15 juillet 2013

Once upon a time


Aujourd'hui, je reviens vous voir avec une série télé américaine, et oui, ce sont ceux qui font les meilleurs programmes. Cette fois-ci c'est Once upon a time qui sera mise à l'honneur. Contrairement à Mistresses US, cette série a déjà vu sa première saison diffusée sur M6 mais j'ai tellement de choses à en dire qu'un article était nécessaire. Pour des raisons de longueur, le titre de la série sera souvent réduit à OUaT pour aller plus vite.

***

Quel est le principe de cette série ? Simple, il faut se fier à son titre. Once upon a time veut dire il était une fois si on traduit cette expression et où entend-on cette expression ? Facile ! Au début des contes de fées ! Voici donc l'univers dans lequel nous plonge cette série, celui des contes de fées les plus connues de notre enfance mais en version beaucoup plus mature, parfois aussi beaucoup plus violente. Cette série est aussi bien accessible aux inconditionnelles des Disney, qu'aux personnes connaissant les contes et mythes dont cette série s'inspire (les frères Grimms, Hans Andersen, Lewis Carol, Charles Perrault pour les contes, le cycle des légendes arthuriennes et la mythologie grecque), qu'aux personnes n'y connaissant rien.

Actuellement cette série compte deux saisons diffusées aux USA, une en France, la troisième vient tout juste de commencer à tourner au Canada, du côté de Vancouver, une ville propice pour le tournage de nombreuses séries comme Smallville il y a quelques années.

Regardons de plus près qui se cache derrière cette superbe série. Edward Kitsis et Adam Horowitz en sont les créateurs, pour ceux qui n'auraient jamais entendu leurs noms, si je vous dis Lost, cela vous parle peut être un peu plus. Ils ont travaillé sur cette série avec J.J. Abrams. Cela leur donne de sérieuses références en matière de mystère. A cela se rajoute un excellent compositeur Mark Isham qui a fait entre autre la musique de Save the last dance, l'Enfer du devoir, Blade ou encore Point Break.

Passons maintenant au casting des principaux acteurs d'abord qui comprend des noms que certains connaissent : Jennifer Morrison (bien connue pour son rôle d'Allison Cameron dans Dr House), Joshua Dallas (qui a joué dans Thor, le rôle de Fandral), Ginnifer Goodwin (qui a joué dans Le sourire de Mona Lisa aux côtés de Julia Roberts, Kirsten Dunst et Julia Stiles), Lana Parilla (qui a joué pendant une saison dans Spin City), Jared Gilmore (qui jouait dans Mad men avant d'arriver sur OUaT), Robert Carlyle (l'ombre Durza dans le film Eragon). Ces acteurs là sont présents à tous les épisodes.

A ceux-là se sont greffés d'autres acteurs récurrents durant la première saison mais plus par la suite pour certains : Jamie Dornan (vu dans Marie-Antoinette de Sophia Coppola), Raphael Sbarge (vu dernièrement dans Rizzoli and Isles ou Castle), Giancarlo Esposito (connu pour son rôle de Gus Fring dans Breaking Bad), Anastasia Griffith (vu dans Damages), Meghan Ory (vu dans True Justice de Steven Seagal), Emilie de Ravin (que l'on a vu dans Roswell et Lost).

Meghan et Emily deviennent des actrices régulières durant la saison 2. Le personnage d'Anastasia disparait, celui de Jamie Dornan est tué, celui de Giancarlo n'apparaît pas dans la saison 2.

Durant la saison 2, de nouveaux acteurs ont fait leur apparition comme réguliers : Jamie Chung (que l'on a vue dans Sucker Punch), Sarah Bolger (connu pour son rôle dans les Tudors), Barbara Hershey (dernièrement on l'a vu dans le rôle de la mère de Natalie Portman dans Black Swan), Colin O'Donoghue (il a joué dans Le Rite aux côtés d'Anthony Hopkins).

A ceux-ci s'ajoutent des acteurs récurrents : Michael Raymond-James (il a tenu le rôle de René Lenier dans True Blood), Ethan Embry (vu dans Dragnet) et Sonequa Martin-Green (vu dans The Good Wife et surtout Walking dead).

On ajoute à eux les acteurs récurrents des deux saisons : Eion Bailey (vu dans Band of brothers), David Anders (que l'on a vu dernièrement dans Arrow ou encore dans le rôle de Sark dans Alias), Lee Arenberg (Pintel dans les Pirates des Caraïbes), Keegan Connor Tracy (vu dans Jake 2.0 et plus récemment dans Battlestar Galactica), Alan Dale (vu dans Priest, regardez mon article sur le film), Beverly Elliott (biographie trop longue !), Tony Amendola (Bra'tac dans Stargate SG-1), Sebastian Stan (vu dans Gossip Girl) et Dylan Schmid (peu connu avant son apparition dans OUaT).

Ce fut long mais je pense que je n'ai oublié personne, si c'était le cas, désolée par avance. Maintenant que les présentations sont faites avec le casting, nous allons pouvoir passer aux personnages et à l'histoire de la série.

Once upon a time, ça parle de quoi ? Une méchante reine a un jour décidé de ruiner les fins heureuses de tous les contes de fées que nous connaissons et de transporter tous les personnages de ces oeuvres dans le monde réel à Storybrooke, Maine. Cela sous-entend qu'il y a un univers parallèle où tous ces personnages vivaient ensemble et que la magie présente sur ces terres est très puissante.

Mais pour que vous compreniez ce qu'il se trame à Storybrooke, Maine, lieu principal de l'intrigue, il faut d'abord que je vous dise qui est qui, ce qui risque d'être un poil long. Sachez que pour la liste qui suit, vous trouverez le nom de l'acteur/actrice, le nom de son personnage à Storybrooke et le nom de son personnage dans le monde féerique. Certains d'entre eux n'ont d'existence que dans un seul monde, vous les identifierez facilement.
  • Jennifer Morrison : Emma Swan
  • Joshua Dallas : David Nolan/James - Le prince charmant - Charmant
  • Ginnifer Goodwin : Mary-Margaret Blanchard/Blanche-Neige
  • Lana Parilla : Regina Mills/La méchante reine de Blanche-Neige
  • Jared Gilmore : Henry Mills
  • Robert Carlyle : M. Gold/Rumpelstilskin - La bête - Le crocodile

  • Jamie Dornan : Graham/Le chasseur
  • Raphael Sbarge : Archibald "Archie" Hopper/Jiminy Crickett
  • Giancarlo Esposito : Sydney Glass/Le génie d'Agrabah - Le miroir magique
  • Anastasia Griffith : Kathryn Nolan/La princesse Abigail
  • Meghan Ory : Ruby/Scarlett, le petit chaperon rouge
  • Emilie de Ravin : Lacey/Belle

  • Jamie Chung : Mulan
  • Sarah Bolger : Aurore
  • Barbara Hershey : Cora (la mère de Régina)
  • Colin O'Donoghue : Le capitaine Crochet

  • Michael Raymond-James : Neal/Baelfire (le fils de Rumpelstilskin)
  • Ethan Embry : Greg Mendell
  • Sonequa Martin-Green : Tamara

  • Eion Bailey : August W. Booth/Pinocchio
  • David Anders : Dr Whale/Dr Frankenstein
  • Lee Arenberg : Leroy/Rêveur puis Grincheux
  • Keegan Connor Tracy : Mère supérieure/La fée bleue
  • Alan Dale : Albert Spencer/Le roi George
  • Beverly Elliott : Granny/La veuve Lucas
  • Tony Amendola : Marco/Gepetto
  • Sebastian Stan : Jefferson/Le chapelier fou
  • Dylan Schmid : Baelfire (enfant)

Concrètement, la série et ses deux saisons présentent deux objectifs différents. Durant la première saison, l'objectif est pour Emma Swan, l'héroïne de croire en ce que son fils Henry lui rabâche depuis le début de la saison, toutes les personnes présentent à Storybrooke sont en réalité des personnages de contes de fées qui ont été catapultés aux USA sans aucun souvenir de qui ils étaient avant et surtout qui sont bloqués dans le temps depuis 28 ans. Il essaye de lui faire comprendre également que Mary-Margaret sa colocataire et David Nolan sont en réalité ses parents biologiques et qu'ils l'ont abandonné à la naissance afin de la protéger du mauvais sort lancé par la méchante reine.

Durant la saison 2, l'objectif est bien différent car Emma va finir par croire à tout ce que son fils lui dit, elle est l'élue et elle brise le mauvais sort lancé par Regina par un vrai baiser d'amour (et oui on est par moment chez les bisounours, mais c'est ce qu'on aime dans les contes de fées). Après des retrouvailles entre les différents personnages, de nouveaux problèmes arrivent à Storybrooke, Emma découvre le pays des contes de fées en y étant catapulté par mégarde. Elle découvre ce qu'aurait pu être sa vie et doit apprendre à vivre avec. De retour aux USA, bon nombre des personnages de conte de fées formulent le désir de rentrer chez eux mais un grand danger guette Storybrooke et certains personnages en particulier sont visés.

Je n'irais pas plus loin sur ce qu'il se passe dans les deux saisons déjà produites et diffusées car ce serait du vrai spoiler et vous annoncer la fin alors que vous ne connaissez pas le début serait un sacrilège et une honte pour la fan que je suis.

Pourquoi regarder cette série ? Pour pleins de raisons, la première pour son casting qui est impressionnant, la deuxième pour l'histoire. Je ne vous ai donné qu'un très léger aperçu de ce qu'il se passe dans la série mais dites-vous que tout y est compliqué, imbriqué et solutionné à un moment ou un autre. Un problème posé dans la première saison peut trouver sa solution dans la deuxième.

La troisième raison et probablement la principale est parce que l'histoire n'est pas figée à Storybrooke. Tout au long des deux saisons, on alterne entre des scènes à Storybrooke faisant avancer l'intrigue générale de l'épisode voir de la saison et des scènes du passé des différents personnages souvent en relation avec ce qu'il se passe dans le temps présent.

Après on peut également parler des costumes qui sont juste à couper le souffle pour tous les personnages et principalement pour la méchante reine qui porte des corsets qui doivent la comprimer.  Le pays des contes de fées est tiré du monde médiéval-fantastique et c'est plutôt fidèle à ce que l'on peut voir un peu partout. Les effets spéciaux sont vraiment pas mal même si par moment c'est relativement flagrant surtout lorsqu'il manque de la profondeur de champ mais on s'en fiche tellement ce qui se passe est important. La musique est également assez fantastique.

Bref, il y a tous les éléments pour faire une excellente série qui devrait durer encore un petit moment au vu des taux d'audience plus que satisfaisants.

En espérant vous avoir donné envie de regarder cette série,

Aenaria

dimanche 14 juillet 2013

Fleur de tonnerre - Jean Teulé


Aujourd'hui, petite review du dernier livre de Jean Teulé, Fleur de tonnerre, que je viens de terminer. Mais avant cela et comme j'ai pu le faire auparavant, un petit retour sur pourquoi ce livre et qui est cet auteur.

***

Ce n'est pas le premier livre que j'ai l'occasion de lire de cet auteur. En effet, le premier que j'ai pu lire était Charly 9, un roman historique retraçant la descente aux enfers d'un roi de France qui, parce qu'il avait suivi l'ordre de sa mère, Catherine de Médicis, de perpétrer le massacre de la Saint-Barthélémy, sombra dans la folie allant jusqu'à courser le lapin dans le Louvre.

Ce premier livre de Jean Teulé fut pour moi une excellente surprise, une lecture distrayante et informante, comme j'aime dans les romans historiques et que je pourrais placer dans la veine des livres de Christian Jacq (dont j'aurais l'occasion de vous parler plus tard sur ce blog). Chose intéressante à noter : ce livre m'a été offert et donc je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en le lisant. Je ne peux que remercier la personne qui me l'a offert car maintenant je suis cet auteur (encore un).

Ce qui était vraiment bien développé dans ce livre c'était l'aspect psychologique du roi de France qui passe d'un jeune roi qui n'avait que faire des choses de l'état, qui écoutait sa mère et ses pairs pour les décisions importantes et qui préférait les parties de chasse à un roi qui perd complètement la tête, délaissant son royaume et qui entendait la voix de toutes les personnes tuées durant la Saint-Barthélémy la nuit dans son sommeil. Le avant-après est extrêmement bien écrit, historiquement les évènements se tiennent, les personnages historiques importants sont présents, bref, un très bon travail de fond a été effectué avant l'écriture de roman.

J'ai par la suite fait l'acquisition du roman Le Montespan qui comme son nom l'indique par de Montespan mais pas seulement Madame de Montespan mais surtout de son mari car l'histoire est centré sur lui, un personnage que l'histoire a oublié. Au départ, Mme de Montespan était une femme amoureuse de son mari, une bonne mère jusqu'à ce qu'elle entre dans certains cercles d'intimes de Louis XIV. Elle chercha à rejoindre le pouvoir et finit dans le lit du roi ce qui énerva profondément son mari, du moins au début, devenant le plus grand cocu de France. Il était fou amoureux de sa femme, il tenta de la récupérer mais l'attraction du roi sur Madame de Montespan était bien trop forte. Il finit au plus bas de l'échelle sociale avec ses yeux pour pleurer une femme qui ne reviendrait pas.

Encore une fois, ce roman était très bien documentée, parfois un peu fantasque mais c'est un roman historique et non un livre écrit par un historien. Pour avoir une somme d'information la plus complète possible, il faut lire Louis XIV de François Bluche, un pavé de 1 000 pages qui parle de toute la vie du roi soleil. Certains passages très croustillants et très drôle du livre tournant en ridicule Monsieur de Montespan sont probablement arrivés mais pas en ces termes.

Maintenant une petite présentation de notre auteur. Jean Teulé a commencé sa carrière à l'Echo des savanes, une revue de bande dessinée fondée par Gotlib (Fluide glacial), Bretécher (Agrippine) et Mandryka (publications dans Spirou) avant de voler de ses propres ailes en adaptant le roman Bloody Mary en BD, ce qui lui valut un prix au festival internationale de la bande dessinées d'Angoulême de 1984. Il va continuer la bande dessinées encore quelques années puis à partir des années 1990, il se lance dans l'écriture de roman dont les plus connues sont Le Magasin des suicides, Le Montespan, Charly 9 et Fleur de tonnerre.

Voyons donc son dernier ouvrage de plus près. Fleur de tonnerre est un roman qui se déroule entre le début et le milieu du XIXè siècle. Il raconte l'histoire de la plus grande sérial killeuse de tous les temps. L'intrigue se déroule en Bretagne, terre de superstition et où l'Ankou, la personnification de la mort avec sa grande faux, est présente partout. Helène Jegado, l'empoisonneuse, avait peur de l'Ankou à tel point qu'elle va devenir son incarnation pour ne plus avoir peur.

Empoisonneuse que j'ai écrit, et oui, cette femme blonde aux yeux bleus, au corps de rêve, sachant satisfaire les désirs des hommes et sachant faire la cuisine à merveille, avait comme poison fétiche la reusenic' h, comprenait ici de l'arsenic ou de la mort-aux-rats. Cette langue que j'ai utilisé pour parler de l'arsenic est tout simplement du breton. L'auteur utilise à plusieurs reprises la langue originelle de la région afin de nous plonger un peu plus dans l'ambiance. Rassurez-vous, il y a toujours la traduction !

Ainsi donc cette femme va tuer sans raison apparente, si ce n'est le fait qu'elle est possédée par l'Ankou, les propres membres de sa famille, des femmes, des hommes, des enfants, des curés, des nonnes, bref tout le monde y passe sans exception, peu importe sa classe sociale ou son statut. On sent quand même qu'au fil des pages la pauvre Hélène commence à virer schizophrène, ne sachant plus si la vie qu'elle même est réel ou non.

De Plouhinec à Rennes en passant par Bubry, Séglien, Trédarzec, Guern, de nouveau Bubry, Locminé,  Auray, Pontivy, Hennebont, Lorient, Ploemeur, Port-Louis, de nouveau Plouhinec (sa ville natale) et enfin Vannes, cette histoire est un véritable itinéraire meurtrier qui finit donc à Rennes sur l'échafaud avec Hélène perdant la tête.

Ce n'est que parce qu'elle commettra deux meurtres dont un raté sur le personnel de son employeur, un professeur de droit, qu'elle sera confondue pour ses trois crimes par les médecins de la ville qui alerteront les autorités afin de la faire arrêter. Le procès est malheureusement eclipsé par les évènements de Paris en 1851 (le coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III) et ressemble à une vaste farce où l'accusation n'est pas capable d'aligner le nom de toutes les victimes d'Hélène. Son propre avocat va la qualifier de monstre de la nature, la mettant au même niveau d'incompréhension que le vent, la neige ou la galaxie.

J'ai apprécié ce livre du début à la fin même si après les premières pages, je me demandais où l'auteur allait nous mener. Un livre de moins de 300 pages qui est très bien documenté sur cet affaire, on ne peut qu'apprécier surtout pour le petit rebondissement de la fin. Je finirais cet article en citant les propos utilisés pour qualifier Hélène lors de son procès et qui sortirent de la bouche de son propre avocat : "Pour elle, notre échelle morale n'existe plus. Ma cliente, appartenir à l'humanité ?... Prenez garde, vous calomniez l'humanité !"

En espérant vous avoir donné envie de lire ce livre,

Aenaria