mercredi 10 juillet 2013

Un sentiment plus fort que la peur - Marc Lévy



Aujourd'hui, je vais vous parler d'un roman que j'ai lu récemment et que j'ai littéralement dévoré : Un sentiment plus fort que la peur de Marc Lévy. Avant de vous parler en détail de ce livre et de ce que j'en ai pensé, il serait bon de faire un petit bond dans le passé pour connaître d'où vient ma passion pour les livres de cet auteur mais aussi pour présenter un petit peu mieux l'histoire de ce roman.

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L'auteur n'en est pas ici à son premier roman. En effet, nous en sommes au quatorzième, ce qui est un beau palmarès. Ne croyez pas que je suis une fan de la première heure des romans de Marc Lévy car c'est tout le contraire. C'est une amie à moi qui a eu la bonne idée (ou plutôt la mauvaise idée selon le porte-monnaie de ma mère) de me prêter son tout premier livre il y a maintenant 6 ou 7 ans, Et si c'était vrai.

Les romans qui sont un peu à l'eau de rose ne sont généralement pas ma tasse de thé, je suis plutôt du genre à lire des livres où il y a de l'action, que ce soit avec un révolver ou avec une épée - vous aurez d'ailleurs l'occasion de le découvrir plus tard sur ce blog. Elle m'a assurée à ce moment-là que ce n'était pas un roman à l'eau de rose, loin de là mais qu'il y avait une part de fantastique à l'intérieur qui donnait un petit quelque chose de plus à l'histoire.

Nous étions durant les grandes vacances, je n'avais pas grand chose d'autre à faire que lire et elle m'a prêté ce premier roman. Le livre n'a pas duré plus de 6 heures entre mes mains... J'ai été transporté du début à la fin par cette histoire et lorsque j'ai appris qu'il y avait une suite, j'ai tout de suite cherché à la lire. Pour un premier roman, Marc Lévy avait frappé très fort en créant cette histoire invraisemblable d'un homme qui tombe amoureux du spectre d'une femme dans le coma.

Tout ça pour dire, qu'à Noël, j'ai demandé son oeuvre complète en format poche afin de parfaire ma connaissance de ces écrits. Etrangement, les romans qui sont un peu plus terre à terre, Mes amis, mes amours et Les enfants de la liberté ne m'ont absolument pas plus. J'avais été attiré par cet auteur pour son sens du fantastique, j'ai donc dévoré tout le reste de ces ouvrages qui abondaient dans ce sens.

Plus tard, j'ai eu la chance de le voir en dédicace à la librairie Mollat à Bordeaux. C'est un homme d'une extrême simplicité qui est à l'écoute de ces fans. Finalement, il lui a fallu attendre son treizième roman Si c'était à refaire pour que la critique soit enfin unanime pour dire que son oeuvre était excellente. Comme quoi, pour certaines personnes le chiffre 13 porte bonheur.

Cela me permet de rebondir sur ce roman car il est la base de celui dont je vais parler par la suite. En effet, Un sentiment plus fort que la peur est la suite directe des aventures d'Andrew Stilman. Dans Si c'était à refaire, Andrew Stilman, un grand reporter du New York Times se fait agresser alors qu'il court le long de l'Hudson River. Il se réveillera 2 mois plus tôt et va entamer une quête à la recherche de son assassin.

L'histoire est palpitante du début à la fin car nous sommes rapidement pris dans le fil de l'action, cherchant à comprendre, en même temps que le reporter, qui est derrière son assassinat. J'ai plus ou moins spoilé la fin car il survit puisqu'il y a un second livre qui est écrit avec ce reporter en personnage principal.

Faire des suites commence à devenir une habitude de l'auteur qui l'avait fait auparavant deux fois avec Et si c'était vrai - Vous revoir et Le premier jour - La première nuit. Ainsi donc ici nous retrouvons Andrew Stilman qui essaye de reprendre une vie à peu près normale après être sorti du coma suite à son agression (il a quand même failli y laisser sa peau !). Il va passer beaucoup de temps à la New York Public Library où il va rencontrer une jeune femme, Suzie Baker, qui lui semblera bien énigmatique. Ils vont faire connaissance et vont se retrouver bien malgré eux entraînés dans une course contre la montre afin de découvrir un secret qui pourrait ébranler jusqu'aux fondements de la démocratie américaine.

C'est à la limite entre l'histoire policière et le roman d'aventure dans le sens où les deux protagonistes cherchent des réponses à leurs interrogations, qu'il y a un jeu de pouvoir et de trahison important. Andrew et Suzie vont être amenés à voyager au-delà de l'Atlantique et de la glace pour trouver une vérité. A cela se mêle de la politique, une part d'écologie (il y a d'ailleurs un fort message qui est délivré à ce sujet à la fin du roman), des histoires d'amours en trame de fond, des histoires d'amitiés sur le devant de la scène, bref tout ce qu'il faut pour un bon livre.

Cependant, et c'est ce qui est antithétique par rapport à ce que j'ai pu dire plus haut dans cet article, il n'y a aucune part de fantastique dans ce dernier roman car tout est profondément ancré dans la réalité et dans notre temps. Tout ce que Marc Lévy nous dévoile est basé sur des faits réels, enfin presque tout, il nous en donne même la preuve à la fin. La première aventure d'Andrew Stilman était un récit fantasmagorique dirons-nous alors que celle-ci est plus "normale", l'utilisation des guillemets prévaut ici.

Au final, il m'aura fallu 6 heures au grand maximum pour boucler la lecture de ce roman. L'histoire est très bien ficelée, j'ai même eu un peu de mal à trouver qui était derrière toute cette enquête (et ce n'est pas peu dire car je suis une fan de polar). Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est le roman du siècle, loin de là, mais c'est un des meilleurs romans de Marc Lévy et je vous le conseille vivement. Je pousserais le vice plus loin en disant qu'il faut lire Si c'était à refaire avant de s'attaquer à celui-ci de manière à bien appréhender la personnalité d'Andrew Stilman et de comprendre son passé car il y est fait de nombreuses références dans Un sentiment plus fort que la peur.

En vous souhaitant une bonne lecture,

Aenaria

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